Les TUAC Canada font pression aux côtés des TÉT

En tant qu'une des principales organisations de la société civile luttant pour les droits des travailleurs migrants au Canada, les TUAC Canada se sont joints récemment aux travailleurs étrangers temporaires et à d'autres militants pour la justice sociale en se présentant aux bureaux de plusieurs politiciens du sud-ouest de l'Ontario afin de demander un traitement équitable pour la main-d'oeuvre la plus précaire au pays.

L'industrie agricole canadienne en est venue à compter sur le travail d'une main-d'oeuvre migrante en expansion rapide qui, en Ontario, comprend plus de 750 travailleurs étrangers temporaires (TÉT) en provenance de la Thaïlande et des Philippines. À la différence de la plupart des travailleurs temporaires mexicains et antillais, qui viennent chaque année au Canada par l’entremise du Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS), les travailleurs thaïlandais et philippins entrent au Canada par le biais du « Projet pilote relatif aux professions exigeant un niveau réduit de formation » – un programme pour TÉT qui rend les travailleurs migrants extrêmement vulnérables face aux courtiers en emploi sans scrupules et aux employeurs abusifs.

Alex Banaag« La situation économique aux Philippines est particulièrement mauvaise », explique Alex Banaag (que l’on voit sur la photo), un représentant national des TUAC Canada qui participe aux activités de lobbying collectif. « Les Philippins qui viennent au Canada par le biais du programme des TÉT, risquent tout ce qu’ils ont pour avoir l'occasion de travailler dur pour subvenir à leur famille », continue le confrère Banaag qui est originaire des Philippines.

Pour entrer au Canada, de nombreuses personnes provenant de pays qui ne sont pas visés par le PTAS ont habituellement recours à des entreprises de recrutement louches qui demandent des frais exorbitants, coûtant parfois des milliers de dollars, sinon plus, à des travailleurs désespérément pauvres – cet argent provenant presque toujours d'usuriers dangereux. Pour ces raisons, les TUAC Canada et leurs alliés en justice sociale exigent une réforme sérieuse et immédiate du programme des TÉT.

« De bonnes personnes vaillantes qui arrivent au Canada avec les mêmes motivations et rêves qui ont permis de bâtir notre pays ne devraient pas être traitées de cette façon », commente Naveen Mehta, le directeur des droits de la personne, de l'équité et de la diversité des TUAC Canada. « Ce sont des gens qui font d'énormes sacrifices pour venir ici pour mettre de la nourriture sur nos tables, et ils méritent un système qui ne les laisse pas tomber comme de vieilles chaussettes. »

La réforme du système d'immigration et de main-d’œuvre migrante du Canada sera l'un des nombreux sujets discutés lors de l’événement à venir, l'Éducation n'a pas de frontières – Une célébration de la prise en main des travailleurs migrants par le biais de l'éducation, qui se tiendra à Toronto le 13 mai au Tinto Café, entre 18 h et 21 h. Pour plus de renseignements, veuillez vous rendre à la page Web