Le mouvement syndical demande à son tour une enquête publique

Les TUAC Canada, de même que leurs trois millions de confrères et de consœurs du mouvement syndical canadien, se joignent aux citoyens et aux citoyennes qui, en raison d’inquiétudes sérieuses, sont de plus en plus nombreux à demander que l’on tienne une enquête publique sur les gestes que la police et d’autres services de sécurité auraient commis récemment, lors de la tenue des rencontres du G20 à Toronto.

D’une voix forte, le Congrès du travail du Canada (CTC) et ses organisations affiliées exhortent le premier ministre du Canada et celui de l’Ontario à mettre sur pied une commission d’enquête chargée de se pencher sur ce que plusieurs considèrent comme un abus de pouvoir de la part des autorités.

« La population a le droit de savoir comment il se fait qu’on ait sommairement suspendu les libertés civiles et qu’on ait battu, arrêté et détenu des gens qui manifestaient pacifiquement ainsi que d’autres personnes présentes sur les lieux », affirme Wayne Hanley, le président national des TUAC Canada

Également, avec l’appui d’autres organisations, le mouvement syndical exige des explications quant aux raisons pour lesquelles le gouvernement fédéral a consacré plus d’un milliard de dollars des contribuables à un ensemble de fortes mesures de sécurité tandis que le gouvernement provincial était de collusion en créant la « Forteresse de Toronto » et en étendant en catimini les pouvoirs arbitraires de la police en vertu de la Loi sur la protection des ouvrages publics. 

Les TUAC Canada encouragent leurs militants et militantes à faire leur part afin que se tienne une enquête publique en s’adressant à leurs représentants élus, en inscrivant des commentaires aux groupes de discussion en réseau et en écrivant des lettres à la rédaction de leurs médias locaux. 

Vol. X, no 28 • le 19 juillet 2010