Massacre brutal de travailleurs migrants d’Amérique latine au Mexique

Le 24 août 2010, on a retrouvé les corps de 72 migrants d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud à San Fernando, ville située à environ 100 km au sud de la frontière états-unienne, au Mexique.

Les travailleurs migrants, soit 58 hommes et 14 femmes, avaient tous été abattus et empilés dans une pièce. Trois autres travailleurs ont réussi à s’échapper pour raconter le tout à la police. Plus tard, les forces armées nationales ont effectué une descente sur les lieux du massacre, ce qui a entraîné une fusillade menant à la mort d’un soldat mexicain et à celle de trois malfaiteurs armés.

Les victimes du carnage étaient originaires du Salvador, du Honduras, du Brésil et de l’Équateur. Selon les témoignages des survivants, un cartel du crime organisé les avait enlevés pendant qu’ils se dirigeaient vers la frontière, à la hauteur du Texas, pour leur donner ensuite l’ordre de transporter clandestinement de la drogue en territoire états-unien. Le cartel les a sauvagement tués à la suite de leur refus.

Le gouvernement confirme que les cartels ont perpétré au moins sept enlèvements de travailleurs migrants jusqu’ici cette année. D’autres sources, comme la Commission nationale des droits de la personne, estiment à environ 1 600 le nombre de migrants qui se font enlever au Mexique tous les mois.  

« Les TUAC Canada ont des rapports étroits avec de nombreux groupes d’Amérique latine formés de migrants ou de personnes qui défendent leurs droits. Toute notre sympathie ainsi que nos prières vont vers les familles des victimes de la tragédie horrible de San Fernando », a déclaré le président national des TUAC Canada Wayne Hanley.

« Personne ne devrait être obligé de mettre sa vie en péril en allant travailler dans un autre pays. Plusieurs de nos consœurs et de nos confrères d’Amérique latine prennent des risques énormes afin d’aller trouver du travail dans des pays du Nord tels que le Canada et, dans certains cas, c’est la mort qu’ils trouvent en chemin. »

« Au lieu de faire en sorte que l’on respecte les droits qu’ont les migrants comme personnes et en tant que travailleurs, nos gouvernements leur compliquent encore la vie en négligeant de promulguer des lois ayant pour but de les protéger suffisamment et il est rare que l’on applique celles qui existent déjà. »


Vol. X, n° 36 • 13 septembre 2010