Les grévistes tiennent bon pendant la grève contre Scotia Recycling

La section locale 864 des TUAC Canada tient sans relâche la ligne de piquetage depuis plus d’un mois de grève chez Scotia Recycling à Kentville (Nouvelle-Écosse). Les 45 membres ont commencé à débrayer le 27 septembre. Ils étaient contraints d’aller en grève après que des négociations de plusieurs mois pour un premier contrat n’ont pas réussi à faire bouger l’entreprise sur sa position quant  à la semaine de travail obligatoire de 48 heures sur six jours qu’elle veut imposer, sans prime d’heures supplémentaires, et d’autres questions comme une réduction des heures rémunérées. 

Scotia Recycling est une entreprise privée à but non lucratif engagée à contrat par six municipalités locales de la vallée de l’Annapolis pour faire le tri des produits recyclables et les transporter. L’entreprise a tenté de faire fonctionner l’usine avec des briseurs de grève, mais celle-ci fonctionne en deçà de sa capacité à cause des retards causés par la ligne de piquetage.

« Le moral des membres est fort, tout comme l’appui de la communauté » , indique Mark Dobson, directeur régional des TUAC Canada pour la région de l’Atlantique. « Nous avons même l’appui de quelques briseurs de grève qui ont laissé tomber l’employeur. » 

La grève est intervenue après que l’employeur a quitté la table de négociation en septembre — et a maintenu sa position jusqu’à la semaine dernière lorsqu’un médiateur l’a rencontré avec le comité de négociation de la section locale 854.  Depuis lors, le médiateur a rencontré les parties individuellement. Pour le moment, le processus devrait continuer car « c’est une entreprise familiale qui s’inquiète pour son image dans la communauté » , de dire le confrère Dobson.

« La couverture médiatique des problèmes de sécurité au travail et de la semaine de travail obligatoire de six jours que veut imposer l’employeur a contribué à faire monter la pression. La campagne virtuelle des TUAC Canada Empêchons la société Scotia Recycling de traiter ses employés comme des rebuts a également poussé les municipalités à intervenir auprès de la société Scotia pour qu’elle revienne à la table de négociation » .

Les membres et les militants des TUAC Canada peuvent se joindre à la campagne et envoyer un message pour maintenir la pression en vue d’obtenir une entente acceptable. 

« Nous avons également commencé à  installer des piquets d’information dans quelques-unes des autres installations qu’ils possèdent » , indique le confrère Dobson. « Personne ne devrait sous-estimer la solidarité des membres. Nous n’allons pas partir et l’entreprise le sait très bien maintenant. »