JOURNÉE DES DROITS DES RÉFUGIÉS – LE 4 AVRIL

Célébrée chaque 4 avril, la Journée des droits des réfugiés commémore une décision historique de la Cour suprême du Canada – une décision qui a changé le destin de nombreux réfugiés ayant demandé l’asile au Canada. Le 4 avril 1985, la Cour suprême a rendu une décision – qui allait devenir l’arrêt Singh – laquelle statuait que la Charte canadienne des droits et libertés protège le droit à la justice de toute personne dont la vie, la liberté ou la sécurité sont en jeu.

Or, dans la foulée du 4 avril, l’image qui ne cesse de nous hanter est celle de réfugiés qui continuent d’endurer en silence en raison de la négligence d’anciens gouvernements à reconnaître l’angoisse, l’isolement et la vulnérabilité des réfugiés.    

Fidèles au principe qui sous-tend les nombreux projets et activités de justice sociale entrepris dans leurs efforts continus pour défendre les intérêts des travailleurs migrants au Canada, les TUAC Canada accordent une importance parallèle aux droits fondamentaux des réfugiés y compris ceux et celles qui sont victimes du commerce illicite du sexe et de l’esclavage. Ces victimes sont souvent des femmes et des enfants venus des quatre coins du monde qui sont pris au piège de cette exploitation inhumaine en raison de leur misère affreuse et de leur innocence. En tant que réfugiés, leur vulnérabilité comme travailleurs temporaires, produite sur fond du commerce périlleux qu’est le trafic de migrants et de personnes, est une réalité beaucoup plus complexe que les autorités et même le grand public ne sauraient comprendre.

Leurs histoires tragiques deviennent alors des statistiques qui, avec le temps, engourdissent la conscience des détenteurs de pouvoirs. 

C’est une chose que nous et nos gouvernements ne devons pas accepter — le manque total de respect et de compassion pour les réfugiés; la discrimination totale à leur égard; ou la violation de la promesse selon laquelle le Canada est par excellence un refuge pour les personnes persécutées.  Le 4 avril, soit la Journée des droits des réfugiés, reconnaissons qu’après trois décennies depuis l’arrêt Singh, nous devons continuer à participer activement à la lutte pour les droits fondamentaux de nos confrères et consœurs réfugiés.  

 

Solidairement,

 

Wayne Hanley,

Président national