Les TUAC Canada joignent leur voix à celles qui s’élèvent pour exiger que le gouvernement conservateur de Stephen Harper adhère à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones

 

Cliquez sur l’image ci-dessus pour voir la galerie de photos.

Récemment, à Ottawa, les TUAC Canada se sont joints à KAIROS, qui est une association canadienne prenant des initiatives œcuméniques en faveur de la justice et l’un des partenaires du syndicat en milieu communautaire, pour amener à son point culminant la campagne qu’elle mène sur le thème Roulez avec la Déclaration (dont le but était d’appuyer la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones). Plus de 500 personnes, c’est-à-dire des voyageuses et des voyageurs, des gens faisant des banderoles, des sages autochtones, des chefs religieux, des militantes et des militants du domaine communautaire ainsi que des sympathisantes et des sympathisants, se sont rassemblées à l’île Victoria, en territoire algonquin (soit Ottawa, en Ontario). Les TUAC Canada ont aussi apporté leur banderole afin de la mettre avec toutes les autres. Chacune d’elles représentait un groupe autochtone, une Église, des artistes, une organisation communautaire, une école ou un syndicat. En les faisant et en les brandissant, on a exigé que le gouvernement du Canada se conforme en tous points à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA).

« C’est grâce à la solidarité que nous atteindrons notre but. C’est en nous tenant debout que nous luttons afin qu’on respecte nos droits », a affirmé Minnie Kenoras, sage faisant partie du Conseil tribal de la nation shuswape. Pendant six jours, elle s’était déplacée en prenant le Train de la bannière de KAIROS. L’évêque de l’Église anglicane du Canada auprès des communautés autochtones Mark MacDonald a béni la marche, à la tête de laquelle se trouvaient des sages autochtones et des chefs religieux. Auparavant, on avait procédé à la cérémonie et à la présentation d’ouverture à l’île Victoria. Tandis qu’on se dirigeait vers la Colline du Parlement, les cloches d’églises se sont fait entendre partout dans les rues du centre-ville d’Ottawa.

À titre de représentante du Service des droits de la personne, de l’équité et de la diversité des TUAC Canada, Joyne Lavides a porté la banderole de l’organisation syndicale tout en accompagnant des militantes et des militants du milieu communautaire. « En tant que syndicalistes, nous devons soutenir nos consœurs et nos confrères autochtones, que le gouvernement du Canada néglige gravement sur le plan des droits fondamentaux de la personne. »

Ellen Gabriel, qui a été présidente de l’Association des femmes autochtones du Québec et qui, pendant la crise d’Oka en 1990, était la négociatrice principale au nom de la population de Kanehsatà:ke, a agi en tant que conférencière à la Colline du Parlement. Selon Mme Gabriel, il faut que le gouvernement de Stephen Harper abandonne ses habitudes archaïques et adopte l’esprit et les principes de la Déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones. « Voilà l’élément essentiel à son application. Sinon, il sera impossible de faire disparaître ou d’enlever les structures colonialistes actuelles, qui continuent à avoir pour effet de déposséder les peuples autochtones de tout et de les marginaliser. »

Après être passé par la Colline du Parlement, le défilé a pris la direction de son étape finale, à savoir le Monument des droits de la personne de la rue Elgin. La professeure Cindy Blackstock, qui est directrice générale de la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations (SSEFPN) du Canada (organisation partenaire du milieu communautaire des TUAC Canada à l’échelle nationale), a pris la parole. Elle a alors souligné qu’il était nécessaire d’assurer l’égalité à l’ensemble des enfants des Premières Nations en déclarant : « Nos enfants méritent d’accéder sans encombre à la mobilité sociale. Dans un pays tel que le Canada, on ne devrait rien leur refuser, ni totalement ni partiellement, uniquement parce qu’ils sont autochtones. »

Le directeur du Service des droits de la personne, de l’équité et de la diversité des TUAC Canada Naveen Mehta a fait les observations suivantes : « Les TUAC Canada, qui sont du nombre des signataires de la pétition de l’organisation Kairos par laquelle on exige l’application intégrale de la DNUDPA, demandent que le gouvernement du Canada établisse des relations bénéfiques et constructives avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis. En adhérant à ces principes, qui sont relativement simples, on réaliserait de grands progrès en vue de restaurer la réputation du Canada. C’est que celle-ci a été mise à mal sur la scène internationale en raison des mauvais traitements que nos consœurs et nos confrères autochtones ont subis par le passé, ce qui est gênant et inadmissible. Malheureusement, comme il le prouve constamment, le régime du premier ministre Harper, à Ottawa, est d’une véritable dureté de cœur et n’a aucune envie de tenter de réparer les injustices d’autrefois ni celles qui perdurent quand il s’agit des peuples autochtones. »