3 décembre - Journée internationale des personnes handicapées

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Le 3 décembre est observé autour du monde comme la Journée internationale des personnes handicapées. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 10 % de la population mondiale, soit quelque 650 millions de personnes, vivent avec des handicaps. Les problèmes qui affectent ces personnes varient des affections physiques aux affections émotionnelles en passant par les troubles mentaux ou psychologiques, tandis que les signes de ces handicaps peuvent être visibles ou invisibles.  Face à une population qui vieillit, on peut s’attendre à ce que la prévalence de cette problématique s’accentue de façon exponentielle au cours des prochaines décennies. Pourtant, beaucoup de gens comprennent manifestement peu les personnes handicapées alors que les gouvernements hésitent à mettre en place des programmes et des lois appropriés.   

Autour du monde, les immenses difficultés que rencontrent nos consœurs et nos confrères handicapés dans les écoles, les lieux de travail et d’autres établissements tant publics que privés dépassent parfois ces victimes et leurs familles, surtout quand les ressources ne sont pas affectées de manière adéquate pour pouvoir les accommoder convenablement.   

Par exemple, au Canada, selon certains recherchistes, le taux de chômage est de 53 % plus élevé chez les travailleuses et travailleurs handicapés; et ce chiffre représente seulement les personnes handicapées qui cherchent activement un emploi. Le taux de chômage réel chez les personnes handicapées pourrait friser les 30 % à en croire certains recherchistes. Où sont donc les programmes du ministère fédéral des Ressources humaines et du Développement des compétences pour s’attaquer à cette problématique? 

Les personnes handicapées sont généralement les dernières personnes à être embauchées et les premières à être congédiées quand l’économie ralentit. Par conséquent, le taux de pauvreté chez les personnes handicapées est exceptionnellement élevé par rapport au reste de la population. Les personnes handicapées qu’on trouve sur le marché du travail sont souvent victimes de discrimination ou mises en situation de concurrence avec des personnes non handicapées. De plus, même lorsque le marché du travail paraît stable et pas si précaire, il existe encore des obstacles pour accéder à un emploi.       

En tant que le syndicat le plus progressiste et le plus important du secteur privé au Canada, nous nous évertuons constamment à fournir à nos consœurs et confrères handicapés l’accès à un environnement accueillant et sans obstacles dans des milliers de lieux de travail au Canada. En tant que syndicat inclusif, nous devons éliminer nos propres préjugés et aller de l’avant pour répondre aux besoins des travailleuses et travailleurs handicapés tel que prévu dans les divers codes des droits de la personne.  Par-dessus tout, nous devons utiliser notre pouvoir collectif pour mettre en œuvre des changements importants qui ne sont pas de simples vœux pieux mais qui permettent à tous et à toutes au Canada de vivre et de travailler avec dignité et respect.

Solidairement,

Wayne Hanley
Président national