La Commission des normes du travail du Québec aide les travailleurs agricoles migrants à apprendre à connaître leurs droits

Mario Délisle s’adresse à la Commission des normes du travail du Québec

Cette année, la Commission des normes du travail (CNT) du Québec a tenu une conférence en vue de déterminer s’il y a lieu de réviser certains aspects de la Loi sur les normes du travail. Avant la conférence, soit en 2010, la CNT a mené une enquête qui a analysé la mesure dans laquelle les employeurs respectent la Loi ainsi que les stratégies utilisées par ces derniers pour répondre aux pénuries de travailleurs. Il s’était révélé que les employeurs, dans leur quête pour trouver de nouvelles méthodes d’embauche et de classification des travailleurs, ont découvert des moyens leur permettant d’éviter les responsabilités que leur confère la Loi sur les normes du travail.

Citons à titre d’exemple les programmes des travailleurs étrangers temporaires du gouvernement fédéral et la tendance croissante des employeurs à faire appel aux agences de placement pour recruter des travailleurs temporaires et migrants.

Prenant la parole lors de la conférence de la CNT, le secrétaire-trésorier de la section locale 501 des TUAC Canada, Mario Délisle, s’est penché sur la présente lutte des travailleurs agricoles étrangers temporaires au Québec. Il a dénoncé le fait que les travailleurs étrangers ne sont pas informés de leurs droits en matière d’emploi et ne peuvent consulter aucune source fiable et indépendante pour s’informer de ces droits. En réponse à ce problème, la Commission des normes du travail a collaboré avec la Commission de la santé et de la sécurité du travail et la Commission des droits de la personne de la province pour produire une vidéo qui explique les droits des travailleurs agricoles en espagnol. La vidéo a été publiée au mois de juin dernier.

Selon Louis Bolduc, adjoint exécutif au président national Wayne Hanley, «  la Commission des normes du travail a été d’un grand secours dans les efforts pour améliorer la situation des travailleurs agricoles étrangers temporaires et sait très bien que les employeurs violent souvent les droits de ces travailleurs. » Louis Bolduc, qui siège également au conseil d’administration de la CNT, dit que « ces travailleurs auront toujours peur de soulever certaines questions avec leur employeur ou de déposer des plaintes tant que leur droit de retourner et de travailler au Québec ne sera pas protégé. C’est pourquoi nous devons faire pression sur les employeurs et les gouvernements pour qu’ils améliorent les droits et les conditions de travail des travailleurs agricoles étrangers au Québec et partout au Canada. »