Une journée d’action contre Caterpillar prévue à London le 21 janvier

La Fédération du travail de l’Ontario (FTO), le syndicat des Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA), le conseil du travail de London et district et le Congrès du travail du Canada (CTC) ont appelé les travailleurs de l’Ontario à se mobiliser pour une grande manifestation qui aura lieu à London, le samedi 21 janvier, en vue de protester contre Electro-Motive Canada (une filiale de la société Caterpillar Inc. basée aux États-Unis) et ses attaques contre les emplois à salaire décent. Le rassemblement commencera à 11 h.   

Le jour de l’An, Electro-Motive a mis en lock-out les travailleurs de son usine de fabrication de locomotives diesel à London (Ontario). Il s’agissait de la toute dernière tactique employée par l’entreprise dans sa tentative visant à diminuer les avantages sociaux et réduire les salaires de 35 $ à 16,50 $ l’heure, après une année où Caterpillar a engrangé des milliards de dollars de profit et bénéficié d’une relance de production de 20 %. Des rumeurs circulent que l’entreprise compte profiter du laxisme de la législation du travail de la province en faisant venir des briseurs de grève pour maintenir l’usine en fonctionnement pendant qu’elle force les 465 membres de TCA à accepter des concessions dévastatrices par l’intimidation. Beaucoup de gens craignent que l’entreprise finisse par transférer ses activités de production dans une usine de l’État de l’Indiana.  

« À nos yeux, cette lutte revêt une importance capitale pour l’ensemble du mouvement syndical et nous allons prendre notre courage à deux mains pour combattre Caterpillar avec tout ce dont nous       disposons », de dire le président de la FTO, Sid Ryan. « Des entreprises avides et tous les paliers de gouvernement menacent les bons emplois et la sécurité des retraites. Si les travailleurs ne ripostent pas, la classe moyenne sera décimée. » 

À l’occasion de la journée d’action contre Caterpillar, le rassemblement attirera l’attention sur l’échec du gouvernement Harper qui n’a pas su protéger les emplois et les intérêts canadiens quand des multinationales étrangères font l’acquisition d’entreprises nationales. On lancera également un appel au premier ministre de l’Ontario Dalton McGuinty pour qu’il appuie la négociation collective équitable en interdisant le recours à des briseurs de grève lors de conflits de travail.

« Ce rassemblement est un acte de résistance nécessaire contre l’avidité outrageuse des entreprises et la complaisance du gouvernement », indique le président national des TUAC Canada Wayne Hanley. « Il y a à peine trois ans, Stephen Harper a accordé un allègement fiscal fédéral de cinq millions de dollars à Electro-Motive Canada. Aujourd’hui, l’entreprise veut réduire de moitié les salaires des travailleurs et M. Harper ne se retrouve nulle part. Nous ne pouvons pas permettre aux géants industriels comme Caterpillar de détruire les emplois de la classe moyenne alors que le gouvernement prend une position de laissez-faire », ajoute le confrère Hanley. « J’encourage les membres et les dirigeants des TUAC Canada à participer à la journée d’action de London et à prendre position contre l’intimidation des travailleurs canadiens par des entreprises avides. »     

Pour de plus amples renseignements, communiquez avec Laurie Hardwick au 416 571-3087. Si votre section locale désire amener des membres au rassemblement de London en autobus, communiquez avec Carrol Anne Sceviour au 416 443-7670 ou à [email protected].