Des sections locales de la Saskatchewan tirent la sonnette d’alarme sur une attaque imminente contre les travailleurs

Les sections locales 1400 et 248P des TUAC Canada dénoncent l’initiative du gouvernement du Parti saskatchewanais visant à accélérer les consultations auprès du public et d’autres parties intéressées sur des changements de fond en comble à apporter à 15 lois du travail. Bien que la réforme touchera tous les travailleurs et travailleuses de la province, le premier ministre Brad Wall et le ministre saskatchewanais des Relations de travail Don Morgan n’accordent aux citoyens et citoyennes et aux organismes que 90 jours pour soumettre leurs idées sur tous les aspects des changements, allant de la négociation collective pour le secteur des soins de santé jusqu’au salaire minimum en passant par la sécurité au travail.  

« C’est tout à fait injuste et déraisonnable qu’on ait une période de consultation de trois mois pour une réforme complète des lois du travail, dont certaines remontent à l’administration de Tommy Douglas », de dire le président de la section locale 1400, Norm Neault.

Le gouvernement a annoncé son intention de réformer les normes du travail de la province en publiant un document de consultation sur le renouvellement de la législation du travail en Saskatchewan plus tôt ce mois-ci. Selon le chef de l’Opposition officielle John Nilson, le Parti saskatchewanais utilise les consultations rapides probablement pour déguiser son projet d’attaquer les syndicats et les lois du travail péniblement gagnées dans la province. « Le premier ministre tente de promouvoir sa réforme en profondeur de la législation du travail comme une consultation, mais il est évident qu’il a déjà arrêté ses idées et sait exactement à quoi ressemblera la législation à venir », déclare Nilson au Regina Leader-Post.  

Le document de consultation demande aux citoyens et citoyennes si on devrait permettre aux travailleurs et travailleuses qui ont des problèmes financiers de choisir de ne plus payer de cotisations syndicales, et M. Wall a dit que son gouvernement songe à exempter des groupes entiers – y compris les adolescents – de payer ces droits. Le Parti saskatchewanais étudie la possibilité de permettre que les requêtes de révocation d’accréditation syndicale aient lieu tous les mois au lieu d’une fois l’an. Il envisage aussi d’accorder aux employeurs la possibilité de prolonger la semaine de travail de 40 heures  sans une autorisation écrite de la province.  

« Beaucoup de travailleurs et de travailleuses effectuent déjà des heures supplémentaires épuisantes, même sous la présente législation. « C’est un véritable bond en arrière de vouloir supprimer les lois qui exigent des primes de surtemps après 40 heures de travail et permettent aux travailleurs et travailleuses de passer du temps avec leur famille », indique le président de la section locale 248P, Maurice Werezak. « Il semble que nous soyons devant un nouvel exemple du mépris du gouvernement Wall à l’égard des syndiqué(e)s et de leur droit de négociation collective. Le balancier de la justice s’éloigne davantage du travailleur moyen au profit des multinationales », ajoute le confrère Neault.

Les sections locales 1400 et 248P examineront plus en profondeur le document de consultation dans l’espoir d’engager un sérieux dialogue avec le gouvernement et continueront d’informer le public et les membres des TUAC Canada sur la situation à mesure que les détails se précisent.