Les conservateurs de Stephen Harper s’attaquent inutilement aux sans-emploi

Ayant évité les consultations qu’il devait mener auprès des citoyens et citoyennes et des provinces, le gouvernement conservateur fédéral fera en sorte qu’il sera extrêmement difficile pour les Canadiens et Canadiennes sans emploi d’obtenir des prestations d’assurance-emploi.  

La ministre conservatrice des Ressources humaines, Diane Finley, a annoncé que le gouvernement rendra les citoyens et citoyennes sans emploi inadmissibles à l’assurance-emploi et les obligera à accepter des emplois à faible salaire qui n’ont rien à voir avec leurs compétences particulières. Après les réformes, il y aura de moins en moins de personnes admissibles à l’assurance-emploi. Les changements rajouteront de la pression à la baisse sur les salaires en obligeant les prestataires de l’assurance-emploi à accepter des emplois qui paient jusqu’à 30 % de moins que leur emploi précédent, s’ils ne veulent pas perdre leurs prestations.   

Les nouvelles règles redéfinissent ce qui constitue une recherche d’emploi raisonnable en s’appuyant sur la conviction des conservateurs selon laquelle la plupart des prestataires de l’assurance-emploi sont des paresseux qui exploitent le système. Au dire de Mme Finley, les changements visent à assurer que les Canadiens et Canadiennes  qui recourent régulièrement à l’assurance-emploi accepteront des emplois qui sont actuellement pourvus par des travailleurs étrangers temporaires. Mais les conservateurs veulent manifestement punir les personnes sans emploi tout en aidant leurs amis riches et les grandes entreprises. La plupart des compagnies n’embauchent pas à plein temps parce qu’elles ne veulent pas payer des avantages sociaux ou un salaire suffisant, et c’est pourquoi beaucoup de gens ne parviennent pas à trouver un emploi convenable.    

Il va de soi que les députés bien nantis du gouvernement ne seront jamais touchés par ces réformes régressives de l’assurance-emploi. Comme Thomas Walkom le soulignait récemment dans le quotidien The Toronto Star, la ministre Finley recevra à vie des prestations de retraite de 1,8 million de dollars financés à même les fonds publics, si elle perd son travail lors de la prochaine élection.    

Il est clair que le gouvernement Harper et ses politiques mesquines et déconnectées de la réalité s’attaquent aux travailleuses et travailleurs canadiens. Les conservateurs ne se rendent pas compte que le plus grand problème qui se pose dans ce pays, c’est l’absence de création d’emplois et non pas les Canadiens et Canadiennes qui ont perdu leur emploi.