Les syndicats en faits

Les syndicats au Canada

Comment les syndicats renforcent l’économie canadienne?

La cotisation syndicale

Les grèves et les lock-out

Les syndicats au Canada

Près de 30 % des travailleuses et travailleurs font partie d’un syndicat, notamment des infirmières et des infirmiers, des enseignantes et des enseignants, des journalistes et des athlètes professionnel(le)s ainsi que des professions plus traditionnellement syndiquéescomme les commerces de détail, la fabrication, les mines, l’électricité et d’autres domaines spécialisés de la construction. En tout, au Canada, il y a environ quatre millions de travailleuses et de travailleurs qui font partie d’un syndicat. Et si vos collègues de travail et vous étiez également syndiqués?

Dans ce pays, les syndicats sont régis par des lois fédérales ou provinciales. En vertu de ces lois, ils sont tenus d’être démocratiques et de rendre compte de leur situation financière à leurs membres. Tous les syndicats ont des statuts et des règlements qui doivent être déposés auprès de la commission des relations de travail de la province ou de l’ordre de gouvernement dont ses activités relèvent. Alors qu’il existe bien plus d’une centaine de syndicats au Canada, les TUAC Canada constituent l’organisation syndicale la plus importante du secteur privé.

Qu’ils travaillent à la récolte ou à la transformation des aliments, sur les océans, dans les forêts ou dans les villes, les membres des TUAC Canada travaillent dans un si large éventail de secteurs et de lieux de travail qu'ils sont toujours à proximité.Il s’agit notamment des secteurs d’activité suivants : le commerce de détail, le domaine manufacturier, les services, l’accueil et les soins de santé.

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Comment les syndicats renforcent l’économie canadienne?

De nombreux historiens attribuent l’essor de la classe moyenne au Canada et la prospérité du pays en général aux syndicats. En aidant un nombre accru de travailleuses et de travailleurs à gagner des salaires décents et d'une plus grande sécurité d’emploi, les syndicats contribuent largement à stabiliser l’économie et à en stimuler la croissance. Grâce aux syndicats, davantage de personnes peuvent acquérir une maison, améliorer la qualité de son alimentation et se procurer des vêtements, une voiture et d’autres biens de consommation. La demande croissante de ces produits crée plus d'emplois et encore plus de croissance économique.

Lorsque la population active est bien rémunérée et jouit d’une véritable sécurité d’emploi, elle a également la capacité de payer des impôts pour soutenir l’amélioration des services publics tels que l’éducation, l’entretien des routes, l’alimentation en eau potable, les services de police, l’électricité et les soins de santé. Ainsi, même les personnes non syndiquées profitent de la présence des syndicats dans leurs communautés.

Le Canada fait partie des cinq pays les plus prospères du monde et a un taux de syndicalisation relativement élevé. Quand une travailleuse ou un travailleur se syndique, son revenu augmente, ses dépenses s’accroissent et le nombre d’emplois dont ses dépenses permettent la création grossit également. Grâce aux régimes d’assurance dont bénéficient les travailleuses et les travailleurs syndiqués (soins dentaires, médicaments sur ordonnance, soins de la vue, physiothérapie, etc.), leurs familles sont en bonne santé et représentent un fardeau moins lourd pour le système de soins de santé public. De plus, en bénéficiant d’un régime de retraite, les syndiqué(e)s et les personnes faisant partie de leurs familles peuvent prendre leur retraite sans éprouver d’inquiétudes tout en étant en mesure de contribuer à la prospérité économique du pays.

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La cotisation syndicale

En Amérique du Nord, les syndicats ont vu le jour il y a près de deux cents ans. À l’époque, c’étaient déjà des « sociétés d’entraide mutuelle ». Tous ceux qui en font partie contribuent pour une petite partie de leurs revenus en échange de la protection de l’ensemble du groupe.

La cotisation syndicale ressemble sensiblement à une prime d’assurance. Un grand nombre de personnes la considèrent comme une « prime de protection des emplois », mais il serait fort réducteur de la voir uniquement de la sorte. La cotisation syndicale ne sert pas uniquement à protéger les emplois, mais aussi à financer les négociations visant à obtenir l’amélioration des salaires et des conditions de travail et, au besoin, à payer les conseils de professionnel(le)s. Elle sert également à recruter d’autres travailleuses et travailleurs, à former des délégué(e)s ainsi que de militantes et militants siégeant au sein des comités de santé et de sécurité au travail en plus d’agir dans le but d’améliorer les lois relatives à la vie des travailleuses et travailleurs comme à celle des gens de leurs familles.

Puisque les syndicats tirent leurs revenus uniquement de la cotisation que versent leurs membres, il n’y a tout simplement pas de conflit d’intérêts. Ce sont les intérêts de ses membres que tout syndicat défend puisque ce sont eux qui assument les frais de leurs activités. Oui, les organisations syndicales peuvent collaborer avec les gouvernements et avec les employeurs, mais ils ne perdent jamais de vue l’intérêt de leurs membres. Voilà un principe auquel les TUAC Canada adhèrent sans réserve. Par exemple, afin de protéger les droits fondamentaux de ses membres, les TUAC Canada se sont présentés plusieurs fois devant la Cour suprême du Canada et, chaque fois, ils ont obtenu gain de cause!

Étant donné l’usage qu’on en fait ainsi que les bienfaits que celui-ci procure aux travailleuses et aux travailleurs en ce qui a trait à leur vie et à leur sécurité, l’argent de la cotisation syndicale a un impact positif!

Chez les TUAC Canada, c’est d’abord à leur section locale que les membres versent la cotisation syndicale. Cette dernière sert en majeure partie pour financer des activités telles que les services, la représentation, le recrutement, les démarches auprès des tribunaux et la formation. À l’échelon national, l’organisation syndicale en obtient une petite portion et celle-ci sert à financer des activités et des programmes dont profitent tous les membres des TUAC Canada, où qu’ils se trouvent dans le pays.

C’est en vertu des statuts et règlements de la section locale qu’on détermine le montant de la cotisation syndicale que celle-ci peut percevoir. Ce montant ne peut être modifié que par un vote des membres. Autrement dit, ce sont les membres des TUAC Canada qui fixent la somme de leur cotisation en suivant un procédé démocratique. Dans l'ensemble, être syndiqué(e) avec les TUAC Canada  sera probablement l'expérience la plus démocratiquede votre vie.

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Les grèves et les lock-out

Bien que la grève et le lock-out se ressemblent et qu’on les désigne souvent tous les deux en employant le terme arrêt de travail, il ne faudrait pas les confondre. D’abord, lorsque les membres d’un syndicat déclenchent une grève, ce sont bel et bien eux qui cessent toute activité parce qu’ils ne sont pas disposés à accepter l’offre de leur employeur en vue de la conclusion de leur convention collective. La grève peut porter sur les salaires, la retraite, le régime d’assurance-maladie, les droits découlant de l’ancienneté, les questions relatives à la santé et la sécurité au travail, la sécurité d’emploi et d’autres enjeux.

En vertu des statuts et règlements des TUAC Canada, la grève ne peut avoir lieu que si, les membres votent au scrutin secret, d’autoriser l’organisation syndicale à la décréter si nécessaire.

Quant au lock-out, il se produit lorsqu’un employeur refuse de permettre aux membres d’une organisation syndicale d’accéder à leur lieu de travail jusqu’à ce qu’ils acceptent la convention collective qu’il leur propose. Donc, c’est une tentative de l’employeur visant à forcer les travailleuses et les travailleurs à accepter ses offres ou à forcer le syndicat à faire des compromis importants relativement à ses demandes. Bien entendu, quand un employeur envisage de décider un lock-out, on ne demande pas l’avis de son personnel syndiqué.

En réalité, les grèves et les lock-out sont très peu fréquents au Canada. Plus de 95 % des négociations aboutissent à une entente sans qu’un arrêt de travail se produise. Parmi les arrêts de travail qui se produisent, la plupart ne durent que peu de temps.

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Voici une liste de secteurs dans lesquels les membres des TUAC Canada travaillent :

Agriculture
Brasserie et boissons gazeuses
Centres d’appels
Entreposage et distribution
Fabrication de produits en plastique
Fabrication de vêtements
Imprimerie et lithographie
Industrie pharmaceutique
Commerce de détail
Maisons de soins infirmiers et de retraite

Minoteries
Pharmacies
Restaurants et services d’alimentation
Salaisons
Service dans les bars
Services de sécurité
Services de soins de santé
Services funéraires
Supermarchés
Transformation des aliments