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Jamais plus : Passez à l’action pour éviter une autre tragédie en milieu de travail au Bangladesh
Toronto – 21 juillet 2014 – Le syndicat des travailleurs et travailleuses du secteur privé le plus influent du pays demande au gouvernement canadien d’intervenir auprès du gouvernement du Bangladesh pour l’amener à remplir les obligations juridiques qui lui incombent de garantir des conditions de travail sécuritaires dans les fabriques de vêtements du pays.
À la suite du désastre du Rana Plaza survenu l’année dernière où quelque 1 135 travailleurs et travailleuses de l’industrie du vêtement ont perdu la vie et plus de 2 500 autres ont été blessés lors de l’effondrement de l’usine où ils travaillaient, les TUAC Canada ont participé à une mission d’établissement des faits au Bangladesh, qui a donné naissance au Pacte sur la durabilité. Il s’agit d’un plan d’action détaillé adopté par le Bangladesh, l’Union européenne et l’Organisation internationale du Travail, qui engage le gouvernement du Bangladesh à prendre les mesures juridiques et concrètes qui s’imposent pour assurer la sécurité dans les lieux de travail et faire respecter les droits ouvriers dans le deuxième plus grand secteur mondial de production de vêtements.
Alors que le Pacte sur la durabilité est contraignant pour le gouvernement du Bangladesh, l’Accord sur la sécurité incendie et la sécurité des bâtiments oblige les producteurs internationaux de vêtements à s’assurer que leurs usines sont sécuritaires pour les travailleurs et travailleuses. Loblaw et Joe Fresh font partie des 150 entreprises signataires de l’Accord, qui oblige les producteurs à suivre les recommandations émanant des inspections de santé et de sécurité obligatoires que font effectuer les travailleurs et travailleuses.
Les TUAC Canada jouent un rôle de premier plan au sein du mouvement mondial dont la mission est d’empêcher que survienne une autre tragédie semblable à celle du Rana Plaza. Le président national des TUAC Canada, Paul Meinema, a participé à une mission d’établissement des faits au Bangladesh en avril dernier et a présenté les résultats de l’enquête à l’occasion de la 27e assemblée du Congrès du travail du Canada. Représentant le syndicat le plus progressiste du Canada, le président Meinema demande maintenant aux membres et aux partisans du syndicat d’envoyer une lettre à la ministre fédérale du Travail pour demander au gouvernement canadien d’intervenir auprès du gouvernement du Bangladesh pour l’amener à se conformer aux dispositions du Pacte sur la durabilité.
« Une récente évaluation réalisée par la Confédération syndicale internationale et UNI Global, a permis de conclure que le gouvernement du Bangladesh est loin de remplir ses obligations en vertu du Pacte sur la durabilité en continuant à restreindre le droit d’association syndicale et en négligeant d’adopter une législation qui protège le droit des salarié(e)s de refuser un travail dangereux. Des mesures de santé et de sécurité adéquates font encore défaut dans les fabriques de vêtements au Bangladesh », de dire le président Meinema.