Les employés de la compagnie Tyson reçoivent un paiement longuement attendu en règlement d’une action en justice pour salaires et heures de travail perdus

Le règlement de 32 millions $ met fin à une bataille juridique de 12 ans menée par les employé(e)s pour obtenir le paiement de nombreuses heures travaillées

Washington (D.C.) – Après une lutte juridique de 12 ans, quelque 12 000 employé(e)s de Tyson dans 41 abattoirs de volaille répartis dans 12 états recevront le paiement de nombreuses heures de travail qu’ils ont effectuées à la suite d’un règlement de l’ordre de 32 millions de dollars. Il s’agit jusqu’ici du plus important règlement intervenu dans une action intentée contre une grande compagnie avicole. Les employé(e)s impliqués dans le procès recevront des paiements pour salaires perdus atteignant en moyenne 1 200 $ notamment grâce à la ténacité et à la détermination de milliers de travailleurs et travailleuses des quatre coins du pays ainsi qu’à l’appui des Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce.  

Le fructueux règlement en faveur des travailleurs et travailleuses avicoles chez Tyson fait partie d’une série d’actions intentées par les salarié(e)s dans leur lutte incessante pour faire respecter leurs droits dans les salaisons et les abattoirs de volaille du pays. Des cas similaires impliquant les établissements Perdue et Pilgrim’s Pride ont été résolus à l’encontre des intérêts de ces employeurs. Les TUAC continuent de lutter pour faire en sorte que chaque travailleur et travailleuse des industries des salaisons et de la transformation de volaille reçoive un salaire honnête et juste pour son travail. Une action intentée en 1999 a été le premier recours du genre des compagnies avicoles devaient se plier aux lois fondamentales du pays sur les salaires et les heures de travail.   

« Cette action en justice et les nouvelles pratiques salariales dans l’industrie des salaisons et l’industrie avicole ne sont qu’une des stratégies employées par les syndiqué(e)s pour élever les normes au profit de toutes les personnes qui travaillent dans l’industrie », de dire le président international Joe Hansen. « Ce règlement s’est fait attendre longtemps mais, grâce à nos efforts, des milliers de travailleurs et de travailleuses se font payer justement depuis des années. »   

Les employé(e)s de Tyson visés par le règlement travaillent dans des abattoirs de la compagnie implantés dans les états de l’Alabama, de l’Arkansas, de Georgia, de l’Indiana, du Kentucky, du Maryland, du Mississippi, du Missouri, de la Caroline du Nord, d’Oklahoma, de Tennessee et du Texas.

Ces paiements injecteront des fonds plus que nécessaires dans l’économie rurale américaine et récompenseront un groupe de travailleuses et travailleurs avicoles laborieux et dévoués.   

La compagnie Tyson a été poursuivie pour avoir violé la Fair Labor Standards Act (loi américaine  sur les normes d’emploi équitables) en plus de s’emparer de salaires qui devaient revenir aux employés, car ces derniers n’étaient pas rémunérées pour les heures qu’ils consacraient pour enfiler ou enlever l’équipement qu’ils portaient pour assurer leur sécurité ainsi que la salubrité des aliments qu’ils transformaient. La compagnie avicole avait également violé les lois fondamentales concernant les salaires et les heures de travail, car elle n’accordait pas aux travailleurs et travailleuses les temps de pause prévus.  

« Chaque Américaine ou Américain mérite un salaire pour son travail »,  poursuit Joe Hansen. « Nous révolutionnons la façon dont l’industrie des salaisons et l’industrie avicole opèrent en veillant à ce que les travailleuses et travailleurs soient rémunérés pour toutes les heures qu’ils font au travail. »  

C’est en 1999 que les travailleuses et travailleurs, les TUAC et les militant(e)s commencent à intenter des actions collectives pour faire respecter les droits des salarié(e)s à un traitement et à des salaires équitables au travail. Entre 1999 et 2001, ils entreprennent une tournée d’autobus et une campagne de distribution de feuillets auprès d’autres employé(e)s de Tyson pour promouvoir et faire connaître leur action et leur mission. Pendant ce court laps de temps, quelque 4 000 salarié(e)s emboîtent le pas. L’action au fédéral intervient à la suite d’une enquête réalisée par le ministère du Travail du gouvernement américain selon laquelle plus de 60 % des compagnies avicoles du pays violaient les lois fondamentales sur les salaires et les heures de travail.     

L’action collective en faveur des travailleuses et travailleurs de plusieurs abattoirs du pays passe entre les mains de plusieurs juges pour être finalement rejetée en novembre 2006 sous le motif que l’affaire concerne différents abattoirs et qu’elle ne peut être présentée comme s’il s’agissait d’un cas singulier. Malgré le revers majeur essuyé, les salarié(e)s et leurs sympathisant(e)s ne lâchent pas prise et intentent des poursuites séparément pour chaque abattoir. Les nouvelles conditions attirent quelque 17 000 salarié(e)s qui s’engagent à se joindre à l’action.   

En septembre 2011, les salarié(e)s font parvenir un règlement amiable à la cour, règlement que celle-ci approuve par la suite. Après près de 12 ans, les travailleurs et travailleuses reçoivent en janvier 2012 un avis annonçant qu’ils recevront finalement leurs paiements compensatoires.    

Pour être admissibles au règlement, les employé(e)s actuels doivent avoir pris l’engagement de se joindre à l’action en justice en 2008. Pour leur part, les anciens emloyé(e)s devaient retourner le formulaire W-4 fourni avec l’avis de paiement de sorte que les retenues d’impôt puissent être calculées correctement