L’élection de 2015 nous offre la chance de tourner la page sur l’ère désastreuse de Harper

Toronto – 5 janvier 2015 – Après neuf ans de scandales et de politiques cyniques de la part du gouvernement conservateur de Stephen Harper, il ne fait aucun doute que les électrices et les électeurs canadiens sont lassés de l’idéologie et du modèle de gouvernance opaque et antidémocratique des Conservateurs et sont prêts pour un changement à Ottawa.

De son offensive contre les travailleuses et travailleurs à son approbation du désastreux accord de libre-échange Canada-Chine, en passant par son mépris total pour nos règles électorales et les conventions du Parlement, le gouvernement Harper a démontré qu’il s’intéresse plus à mettre en œuvre une stratégie de droite dogmatique qu’à répondre aux besoins et aux préoccupations de la population.    

Le projet de loi C-377, soit l’offensive du gouvernement conservateur contre les travailleuses et travailleurs et leurs syndicats, illustre en tout point ce modèle de gouvernance qui sème la discorde. Le projet de loi obligerait les organisations syndicales à soumettre à l’Agence du revenu du Canada des états financiers à publier sur un site Web ouvert au public, alors que ces états financiers sont déjà accessibles aux syndiqués.   

Selon des experts, le projet de loi C-377 imposerait aux syndicats un lourd fardeau administratif, porterait atteinte aux droits à la vie privée des pensionnés et violerait les droits constitutionnels des syndiqués. Néanmoins, les  partisans de Harper tentent de faire adopter ce projet de loi antitravailleurs, antisyndical et inconstitutionnel au Sénat sans grand débat.  

Il importe peu à l’équipe de Harper que la majorité des Canadiennes et Canadiens voient les syndicats d’un œil favorable, et que près d’un salarié sur trois au Canada est membre d’un syndicat. Ils tiennent résolument à utiliser le projet de loi C-377 pour affaiblir les syndicats, quelles qu’en soient les conséquences politiques.  

La façon dont les Conservateurs traitent le dossier de l’Accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers entre le Canada et la Chine (APIE) est un autre exemple qui illustre leur approche intransigeante et clandestine. En tant que fervent défenseur du libre-échange à n’importe quel prix, le gouvernement Harper a récemment ratifié l’APIE sans débat parlementaire ou public.   

L’APIE est un accord de libre-échange qui protège les investissements chinois au Canada contre les lois et les règlements adoptés par les gouvernements au Canada. Il permet aux investisseurs chinois de poursuivre le Canada pour des dommages-intérêts illimités si nos gouvernements prennent des décisions qui mettent au premier plan les intérêts canadiens.    

Les détracteurs affirment que l’accord a préséance sur les obligations issues de traités envers les Premières Nations du Canada en permettant à la Chine de contraindre le gouvernement canadien d’accorder aux investisseurs chinois l’accès aux terres autochtones. Contrairement à l’ALENA, qui permet aux parties d’exercer une option de refus moyennant un préavis de six mois, l’APIE liera le Canada pendant 31 ans. Le Canada doit donner un préavis de 15 ans pour se retirer de l’accord. Et personne ne nous dit en quoi cet accord sera avantageux pour le Canada.   

Enfin, les Canadiennes et Canadiens deviennent de plus en plus conscients et troublés vis-à-vis des méthodes antidémocratiques que les Conservateurs ont employées et continuent d’employer pour atteindre leurs objectifs. Qu’il s’agisse de leur prorogation du Parlement, du scandale des appels automatisés survenu en 2011, du manque de transparence entourant le processus d’acquisition des chasseurs F-35 ou de l’usage de projets de loi omnibus volumineux pour faire adopter des lois controversées, le gouvernement Harper a affiché un mépris alarmant pour la démocratie en passant outre aux règles électorales du Canada et aux conventions du Parlement.

Les Canadiennes et Canadiens méritent mieux que le régime fatigué, vindicatif et éclaboussé par des scandales de  Stephen Harper, et c’est pourquoi il sera indispensable que les citoyennes et citoyens progressistes s’unissent lors de l’élection fédérale de 2015 pour faire échec aux Conservateurs. À cet effet, nous collaborerons avec nos alliés pour faire élire un gouvernement avant-gardiste qui s’engage à faire preuve de transparence et à élaborer des politiques en s’appuyant sur des faits. En 2015, laissons derrière nous l’ère désastreuse de Harper.

Solidairement,  

Paul R. Meinema
Président national