Selon un rapport récent d’Oxfam, 1 % des gens détiendraient à eux seuls près de la moitié des richesses du monde entier

Toronto – 19 janvier 2015 – De 2009 à 2014, selon le rapport d’une étude qui a récemment été effectuée par Oxfam (grande organisation à but non lucratif de lutte contre la pauvreté), la part de toutes les richesses du monde entier que détiennent à eux seuls un pour cent (1 %) des adultes de toute la planète qui sont les plus riches serait passée de 44 % à 48 %. Pour leur part, juste en deçà du seuil supérieur de la population mondiale selon l’aisance, 20 % des gens posséderaient en tout 42,5 % de ces richesses, ce qui signifie que les personnes formant ensemble le seuil inférieur qui représente 80 % de la population de la Terre n’en auraient que 5,5 %.

Dans le rapport d’Oxfam, il est également écrit que, si la tendance actuelle se maintient, les gens les plus riches formant 1 % de la population du monde finiront par détenir à eux seuls plus de la moitié de toutes les richesses de la planète en 2016.

« Tenons-nous vraiment à vivre dans un monde où un pour cent des personnes qui en font partie posséderaient davantage de biens que tout le reste de la population réuni? », demande la directrice du conseil exécutif de l’organisation Oxfam International, Winnie Byanyima. En outre, cette dernière lance aussi la mise en garde suivante : « À l’échelle mondiale, la disparité des revenus a carrément pris des proportions ahurissantes. Or, bien qu’on en parle de plus en plus lors des conférences et autres rendez-vous qui se tiennent sur la scène internationale, l’écart entre les riches et les pauvres augmente à la vitesse grand V. »

Précisément, Oxfam demande aux autorités de sévir contre l’évitement fiscal auquel se livrent les grandes sociétés et les riches. De plus, elle les exhorte à affecter des ressources accrues à l’infrastructure de soins de santé et à l’éducation ainsi qu’à adopter ou faire voter des lois visant à assurer l’équité salariale.

Pour sa part, le président national des TUAC Canada, Paul Meinema, déclare : « Au Canada, la disparité des revenus touche également de plein fouet des millions de travailleuses et travailleurs ainsi que les familles dont ils font respectivement partie, ce qui représente une grande injustice. Au cours des huit dernières années, comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement de Stephen Harper a aggravé le problème en accordant des allégements fiscaux aux privilégiés de la population et aux grandes sociétés, ce qui leur a rapporté plus de 600 milliards de dollars pendant cette période. Également, en envisageant officiellement d’adopter une mesure qu’on appelle le fractionnement du revenu, l’actuel premier ministre du Canada ne fait encore une fois que proposer une disposition qui ne peut favoriser que les riches. »

Le président national des TUAC Canada ajoute : « Afin de veiller à ce que les richesses soient réparties de façon équitable, il faut que l’on commence par remplacer le gouvernement conservateur à Ottawa par des gens qui, tout en prenant le pouvoir, se soucient de la justice, de la diminution de l’écart entre les diverses classes de la société sur le plan économique et de l’instauration d’une politique fiscale en vertu de laquelle toutes et tous paient une part équitable de l’impôt. »

D’après les résultats d’un sondage qu’on a récemment mené auprès de la population du pays, la grande majorité des Canadiennes et Canadiens estimeraient qu’il est du devoir de l’État d’agir en vue de réduire l’écart entre les riches et les autres et qu’il est en son pouvoir de le faire.