Dans le système de distribution au détail de la bière en Ontario, il faut que la sécurité et la responsabilité sociale passent avant tout

Safety and Social Responsibility Must Be Top priority for Ontario Beer Retailing System

Toronto – 14 mars 2015 – À un moment où l’on continue à se perdre en conjectures sur ce que pourrait ou devrait devenir avant longtemps le système de distribution au détail de la bière en Ontario, le président national des TUAC Canada, Paul Meinema, déclare qu’il ne faudrait en aucun cas oublier que, tel qu’elle est toujours actuellement, la chaîne de la société The Beer Store (« la ‹ bièrerie › ») garantit le respect des normes les plus sévères en fait de sécurité comme en matière de responsabilité sociale pour le bien des consommatrices et consommateurs, des familles ainsi que de l’ensemble de la population de l’Ontario. D’ailleurs, le grand dirigeant national de l’organisation syndicale précise ainsi sa pensée : « C’est de la sûreté du public, des automobilistes et, rappelons-le, de travailleuses et travailleurs qui ont été bien formés dans le domaine de la manière stricte dont on doit se conduire quand on a affaire à une cliente ou un client n’ayant pas l’âge légal ou se trouvant en état d’ivresse qu’il s’agit. »

Uniquement en 2014, le personnel de la chaîne The Beer Store a exigé de plus de trois millions de clientes et clients qu’ils montrent leur preuve d’identité et d’âge et, ce faisant, a fini par refuser de vendre quoi que ce soit à plus de 60 000 personnes parce qu’elles n’avaient pas leurs 19 ans révolus ou étaient en état d’ébriété. Tandis que, en Ontario, à l’échelon provincial, l’État envisage toujours d’autoriser d’autres chaînes à offrir de la bière et de fortes boissons alcoolisées à leur clientèle, le président national des TUAC Canada explique qu’il y a des inquiétudes qu’on exprime relativement à ce qu’une décision allant en ce sens pourrait changer pour ce qui est de la sécurité des caissières et caissiers tout comme du reste du personnel des épiceries et d’autres points de vente. Précisément, il fait la mise en garde suivante : « Peut-on imaginer ce qui pourrait arriver à une caissière ou un caissier, toujours elle-même ou lui-même à l’âge de l’adolescence, qui se retrouverait devant une personne complètement saoule ou de moins de 19 ans se pointant à 23 h? Qui que l’on soit à la place de cette caissière ou de ce caissier, si l’on n’a pas reçu la formation adéquate en vue de cette situation, c’est tout le monde qui y est alors en danger. »

« La première ministre Wynne a déjà affirmé il y a un certain temps que, pour des raisons ayant trait à la responsabilité sociale, il ne serait guère envisageable d’autoriser aussi des détaillants privés à vendre de fortes boissons alcoolisées, point sur lequel nous sommes d’accord avec elle. Cependant, il n’en demeure pas moins que toute personne normalement constituée peut aussi s’enivrer en buvant d’une boisson alcoolisée de n’importe quelle autre catégorie. Voilà pourquoi nous estimons que la responsabilité sociale concerne autant la bière que toute autre boisson alcoolisée, quel qu’en soit le degré de concentration d’alcool », dit-il encore.

Quand il est question du souci de la responsabilité sociale dont fait preuve la chaîne The Beer Store, il faudrait mentionner, en outre, le système de consignation des bouteilles que celle-ci a implanté car, grâce à ce dispositif, ce sont plus de 400 000 tonnes de bouteilles de bière et autres boissons alcoolisées qui sont recyclés chaque année, ce qui, à la même fréquence, évite aux municipalités de l’Ontario de devoir assumer des frais de 40 millions de dollars en coût de réacheminement des déchets. Si l’on apportait des modifications de quelque ampleur que ce soit au système de distribution de la bière au détail, ce sont vraisemblablement les municipalités ou les autres détaillants qui finiraient par avoir sur les bras les frais en question.

Monsieur Meinema, dont l’organisation syndicale qu’il dirige à titre de président national compte tout le personnel de la chaîne The Beer Store ainsi que des milliers de travailleuses et travailleurs du secteur de l’alimentation dans la province parmi ses membres, conclut provisoirement ses propos sur ce point en disant : « Nous avons déjà présenté nos inquiétudes auprès de l’État et, entre-temps, des organisations telles que les conservateurs et le Conseil canadien du commerce de détail ont prié ce dernier de permettre le démantèlement du système actuel. Les soucis que nous donnent depuis le début les effets des changements proposés à prévoir n’étant toujours pas près de se dissiper, nous attendons avec impatience de savoir ce que madame Wynne aurait à nous répondre là-dessus et nous comptons bien veiller à ce que, en Ontario, dans le domaine de la vente de boissons alcoolisées en tous genres, la sécurité et la responsabilité sociale ne cessent d’être considérées comme des priorités capitales. »