Myopie des mesures d’austérité du budget de l’Ontario

Toronto – 24 avril 2015 – À un moment où les Ontariens et Ontariennes peinent à se trouver des emplois bien rémunérés, où davantage de personnes âgées vivent dans la pauvreté, et où le chômage élevé persiste, le gouvernement Wynne a présenté un budget plein de mesures d’austérité qui devraient lui permettre de tenir contre vents et marées la promesse d’équilibrer le budget d’ici 2017. Or, il y a un an à peine, au moment où les Libéraux faisaient campagne pour remporter l’élection, on nous disait que des milliards de dollars sont réservés pour des dépenses d’infrastructure, des écoles et la sécurité de la retraite.

Les TUAC Canada sont préoccupés par les mesures d’austérité de même que la privatisation annoncée dans le budget. Plus de trois-quarts des emplois créés au Canada au cours des cinq dernières années étaient des emplois précaires, à temps partiel ou temporaires. Une assemblée publique radiodiffusée récemment au réseau anglais de Radio-Canada ayant pour titre « Just-In-Time-Jobs » (emplois à court terme) a fait ressortir que plus de la moitié des emplois disponibles dans la Région du Grand Toronto et la région de Hamilton sont des emplois précaires et à temps partiel. 

Les membres des TUAC Canada, comme tous les Ontariens et Ontariennes, sont inquiets de leur avenir. De nombreux Ontariens et Ontariennes requièrent désormais plusieurs sources de revenus afin de pouvoir joindre les deux bouts. C’est inquiétant pour les Ontariens et les Ontariennes quand ils entendent que leurs factures d’électricité pourraient augmenter et qu’on réduit des emplois bien rémunérés dans les secteurs de la santé et de l’éducation.

Quand on parle de budget, on parle de choix. La première ministre Wynne et son gouvernement ont fait leurs choix. Les TUAC Canada pensent que les coupures et la privatisation sont des solutions à court terme. Ce qu’il faut, ce sont des stratégies et une vision à long terme.  

Les Ontariens et Ontariennes se soucient de leur avenir et ne veulent pas faire payer aux générations futures les pots cassés des décisions à courte vue, surtout quand ce gouvernement agit envers et contre tous dans le seul but d’équilibrer un budget d’ici deux ans.