Mai 2015 – Mois du patrimoine asiatique

Mai 2015 – Mois du patrimoine asiatique

Toronto - 30 avril 2015 – Nous sommes à la veille du mois de mai, soit le Mois du patrimoine asiatique que l’on célèbre aux quatre coins du Canada. Alors que le printemps file rapidement pour faire place à l’été et que les jours se font plus longs et le soleil un peu plus brillant, nous avons un magnifique décor pour célébrer et commémorer les immenses contributions des personnes d’origine asiatique dont le Canada est devenu aujourd’hui leur terre d’accueil.

Le Mois du patrimoine asiatique est bien plus qu’une reconnaissance des contributions des personnes d’origine asiatique au façonnement de la société canadienne. Bien que l’histoire des luttes des Canadiens et des Canadiennes d’origine asiatique est très édifiante, nous sommes non moins préoccupés par les luttes quotidiennes des familles ouvrières tout au long de l’année, et ces luttes sont souvent plus grandes pour les personnes d’origine asiatique.   

En tant que personnes racialisées qui sont souvent victimes d’exclusion au travail et de racisme flagrant ou subtil, la diaspora asiatique du Canada continue collectivement d’éprouver un certain nombre de difficultés. Sur le plan socio-économique, un nombre croissant de nos membres ont beaucoup de difficultés à s’établir de façon permanente au Canada. Cette situation est attribuable au virage draconien qu’a pris le Canada en matière d’immigration. Le Canada qui accueillait à bras ouverts les immigrants a adopté une politique de plus en plus axée sur le recours à des travailleurs migrants (ou étrangers temporaires), facilement exploitables et mal payés. Beaucoup de membres des TUAC Canada et de Canadiens et Canadiennes d’origine asiatique trouvent qu’il est particulièrement difficile de parrainer des parents et des proches, alors que le gouvernement canadien continue de décimer d’importants programmes de réunification des familles. Des politiques d’immigration axées sur le renforcement de la nation semblent être chose du passé face à la réalité brutale que vivent les Canadiens et Canadiennes d’origine asiatique ainsi que d’autres groupes de nouveaux arrivants sous un gouvernement fédéral canadien parmi les plus anti-immigrants dont on se souvient. Voilà les genres de difficultés auxquelles nos membres font face quotidiennement. Mais nous sommes là justement pour les aider à les surmonter.        

En tant que le syndicat le plus progressiste du Canada (dont près d’un membre sur trois est une personne racialisée) et qui compte près de 35 000 membres d’origine asiatique, nous avons un effectif parmi les plus diversifiés au pays.      

Pour faire face à la situation, les TUAC Canada s’emploient à devenir une organisation modèle qui démolit des obstacles et ouvre des voies d’accès à une plus grande inclusion et une diversité accrue. Nous nous adaptons rapidement pour changer non seulement nos lieux de travail mais aussi notre syndicat. C’est pourquoi les TUAC Canada s’évertuent à mettre en œuvre diverses stratégies pour faire en sorte que tous nos membres continuent de faire partie intégrante de notre grande famille. Aux quatre coins du Canada, nos sections locales collaborent étroitement avec les collectivités dans le cadre de diverses initiatives innovatrices.

À l’arrivée du printemps, nous demeurons fidèles à notre stratégie à long terme, soit celle de défendre les intérêts de tous les travailleurs et travailleuses et de faire en sorte que les obstacles à la participation sociale et organisationnelle des groupes historiquement marginalisés comme les personnes d’origine asiatique ne soient plus qu’un souvenir.   

Solidairement,

Paul R. Meinema
Président national