À l’Action de grâce cette année, on fait preuve de reconnaissance envers la société et on se relève!

Nombre record de gens qui se tournent vers les banques d’alimentation alors que l’écart de revenu entre les riches et les pauvres augmente

Au Canada, sans la générosité de gens qu’elles ne connaissent pas et d’organisations luttant en faveur de la justice sociale,  près de 900 000 personnes (parmi lesquelles il y a 342 000 enfants) seraient obligées de se passer de nourriture ce mois-ci.

Il y a longtemps que les banques d’alimentation contribuent à nourrir les gens les plus vulnérables de la société, mais, depuis quelques années, leur nombre s’accroît considérablement et, désormais, on élargit ce qu’on entend par vulnérable en ajoutant à ce groupe un nombre grandissant de Canadiennes et de Canadiens qui ont un emploi, mais ne gagnent pas un revenu suffisant à leur permettre de satisfaire leurs besoins et de subvenir à ceux de leurs familles respectives.  

Plus précisément, au Canada, le recours aux banques d’alimentation a fait un bond énorme de vingt-six pour cent (26 %) depuis 2008 et, de mois en mois, il y a 93 000 personnes qui s’y rendent pour la première fois.  

Dans toute ville, dans toute localité et dans tout quartier, quels qu’en soient l’étendue et le chiffre démographique (nombre d’habitantes et d’habitants), il y a des enfants, des adultes et même des familles qui n’ont d’autre choix que de se priver de dîner ou de sauter le déjeuner, voire de passer de temps à autre plusieurs jours de suite sans manger. 

Quand il s’agit des gens qui vont à la banque d’alimentation, il y a bien des choses qu’on présume, mais, en réalité, la plupart d’entre eux sont des personnes vaillantes qui cherchent simplement avec peine à fournir le nécessaire à leurs familles. Voici justement les catégories de gens qui, ensemble, forment la majorité des individus fréquentant les lieux de ce genre : des travailleuses et travailleurs rémunérés, des adultes qu’on a récemment mis à pied, de jeunes adultes qui ne font que commencer à faire partie de la population active, des enfants et des personnes âgées.

« En voyant à quel point la fréquence du recours aux banques d’alimentation a augmenté, on ne s’étonnera pas d’apprendre que l’écart de revenu entre les riches et les pauvres s’est également accru de façon considérable au cours des dernières années », explique Wayne Hanley, le président national des TUAC Canada, en parlant du fait que les gens les plus riches formant vingt pour cent (20 %) de la population canadienne touchent actuellement la moitié du revenu total au pays.

En raison de la hausse vertigineuse de la fréquentation des banques d’alimentation, l’organisation nationale de bienfaisance qui représente l’ensemble des banques d’alimentation du Canada et leur apporte son soutien vient de formuler un certain nombre de recommandations importantes s’adressant au gouvernement fédéral et aux gouvernements provinciaux. Ainsi, l’organisme Banques alimentaires Canada demande qu’on se mette immédiatement à construire ou à aménager d’autres habitations à loyer modique, qu’on améliore sans délai le régime d’assurance-emploi et qu’on implante sur-le-champ un programme d’apprentissage et de garde pour les jeunes enfants qui soit de grande qualité, abordable et tout à fait accessible. Ce ne sont que quelques-unes des initiatives majeures que cet organisme proposerait dans un rapport excellent qui a pour titre Bilan-Faim 2011.

« En tant que militantes et militants des TUAC Canada, nous devons profiter de toutes les occasions qui s’offrent à nous pour faire tout ce qui est en notre pouvoir afin qu’on vote des lois ou qu’on adopte des mesures législatives et que le gouvernement consacre des ressources en vue d’améliorer la situation des gens de nos villes, de nos localités et de nos quartiers ainsi que du pays tout entier aux points de vue de la justice et du niveau de vie », déclare le confrère Hanley. « Or, en notre qualité de membre du syndicat le plus important au Canada, nous sommes aussi conscients que c’est précisément par la négociation collective que nous réussirons le mieux à combattre la pauvreté dans notre pays et dans notre société. En effet, il faut que, au moyen de nos efforts conjugués, nous fassions diminuer l’écart entre les riches et les pauvres et c’est en ne cessant de pousser nos amies et amis ainsi que nos voisines et voisins à améliorer leur sort grâce à la force de la solidarité et à celle des droits qu’ils ont comme travailleuses et travailleurs que nous y arriverons. »

On encourage donc les militantes et les militants des TUAC Canada, leurs amies et amis ainsi que les gens qui les appuient à faire don de tout ce qu’ils peuvent offrir à la banque d’alimentation de leur quartier, de leur village ou de leur ville. Pour obtenir de plus amples renseignements sur la banque d’alimentation en question et sur ce en quoi on peut apporter une aide, il suffira de visiter le site se trouvant à l’adresse http://www.foodbankscanada.ca/?lang=fr-ca.