Victoire d’une syndiquée membre de la section locale 1000A des TUAC contre la CSPAAT : « Heureusement que j’étais syndiquée »

Woodbridge (Ont.) – 9 juin 2015 – Angie Novosel, membre de la section locale 1000A des TUAC Canada, aimait beaucoup son emploi chez Loblaws Great Food où elle travaillait comme gérante au rayon des produits naturels. Pendant 13 ans, elle s’absentait très rarement de son travail.

« J’étais une employée parmi les plus dévoués et les plus loyaux », confie Angie. « Je m’étais consacrée corps et âme à mon travail. J’avais pris tous les cours nécessaires et je faisais tout ce qu’on me demandait de faire », poursuit-elle. Elle était si dévouée qu’on lui demandait d’offrir des séances d’orientation à d’autres employé(e)s.

Le 19 juin 2010, sa vie a basculé en un instant quand elle a glissé et est tombée au travail. L’accident est survenu en rentrant au boulot un samedi matin. Après avoir franchi la porte, elle allait recevoir sur son téléavertisseur un appel du gérant du magasin lui demandant de se rendre à la réception.

Il n’y a personne sur le plancher et il faut absolument enlever les palettes de produits naturels de la zone de réception, lui disait-on. Se dirigeant vers le rayon où elle travaillait pour aller vérifier l’horaire des livraisons, elle fit une chute. La dernière scène dont elle se souvient avant sa chute est celle d’une femme qui magasinait avec son bébé. 

Ses pieds ayant glissé sur une grappe de raisins, Angie a fait un vol plané pour atterrir brusquement couchée de tout son long. Elle se souvient de la scène où des camarades de travail se débattaient pour lui porter secours et l’amener à l’étage supérieur. Elle allait apprendre par la suite qu’elle avait subi des déchirures dans les deux genoux et à l’épaule droite, blessures qui l’ont empêchée de retourner au travail.    

« Je n’aurais jamais cru qu’une telle chose puisse m’arriver », de dire Angie, qui a subi plusieurs chirurgies et beaucoup de pression de la part de l’employeur, sans compter son bras de fer avec la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT). Elle souffre du syndrome de stress post-traumatique à cause de la façon dont elle a été traitée.  

Martha Villeda, responsable des dossiers liés à la CSPAAT et adjointe à la santé et la sécurité au travail au sein de la section locale 1000A des TUAC Canada, a lutté bec et ongles pour Angie à la CSPAAT.

« Dieu merci, j’avais un syndicat », s’exclame Angie. « Martha et le personnel se sont donné beaucoup de mal pour m’aider et ils ont fait preuve d’une grande compassion. Ils ont lutté bec et ongles pour moi, et c’était tout à fait incroyable », poursuit-elle.

En raison des efforts de la section locale, la réclamation d’Angie a été acceptée et la CSPAAT l’a indemnisée. « C’est David contre Goliath à la CSPAAT », affirme Novosel. « Mais quand vous êtes syndiquée, il n’y a rien qui peut vous faire obstacle », enchaîne-t-elle.