Les victimes des mains sales de la compagnie Chevron font un pas de plus vers une victoire à la Cour suprême

Ottawa – 9 septembre 2015 – La Cour suprême du Canada a statué que les villageois équatoriens qui sont victimes des activités d’exploitation de Chevron ayant eu pour effet de contaminer leurs villages peuvent poursuivre la compagnie Chevron devant une cour de justice canadienne et obtenir justice en saisissant l’actif que la société pétrolière possède au Canada.

La décision unanime, de 7 contre 0, rendue le 4 septembre vient confirmer le verdict de culpabilité que la Cour suprême de l’Équateur a rendu initialement contre la compagnie Chevron, lequel imputait à la société pétrolière la responsabilité de la contamination de l’environnement dans l’Amazonie équatorienne. La Cour suprême de l’Équateur avait ordonné à la compagnie Chevron de verser 9,5 milliards de dollars US d’indemnisation aux personnes et aux collectivités victimes des actions dangereuses et irresponsables de la pétrolière. Cette dernière avait réagi en vendant l’actif qu’elle détenait en Équateur dans une tentative impitoyable pour se soustraire à l’obligation de rendre des comptes. Les plaignants avaient alors entrepris de poursuivre Chevron dans d’autres pays où la pétrolière détient des actifs, y compris le Canada. 

Entre 1964 et 1990, une filiale de Chevron a déversé près de 18 milliards de gallons d’eaux usées toxiques directement dans l’écosystème de la forêt amazonienne en Équateur. Dans cette tragédie qu’on appelle le « Chernobyl de l’Amazonie », la contamination a provoqué une augmentation brutale des taux de fausses couches, d’anomalies congénitales et de cancers chez les peuples de l’Équateur. Au moins sept peuples autochtones vivant dans l’Amazonie étaient directement touchés par le déversement. Deux d’entre eux ont été pratiquement décimés par le désastre.  

Les TUAC Canada appuient le comité anti-Chevron et ont collaboré étroitement avec ce dernier en vue de sensibiliser les populations et d’obtenir justice pour les victimes d’intoxication, de déplacement ou de mort à cause du cancer et d’autres maladies attribuables aux activités d’exploitation de la pétrolière entraînant la dévastation de l’environnement partout où celle-ci est présente dans le monde.

« Cette décision historique ouvre un nouveau chapitre dans la bataille juridique entreprise pour aider les victimes des tactiques sournoises de Chevron à obtenir justice », de dire Santiago Escobar, membre du comité anti-Chevron et militant des TUAC Canada. « En plus d’aider à obtenir justice pour les victimes, cette affaire vient créer un précédent en ce qui a trait à la responsabilité mondiale des entreprises », enchaîne-t-il. 

Pour en savoir plus long sur le comité de solidarité envers les peuples touchés par les actions de Chevron en Équateur, il suffit de visiter le site Web du comité ou de suivre la campagne ayant pour titre Les mains sales de Chevron sur Facebook et Twitter.