Conférence mondiale sur le climat : selon le mouvement syndical et ses allié(e)s, le passage à un mode de vie économique qui soit résolument écologique doit se faire de façon équitable

Paris (France) – 3 décembre 2015 – Cette semaine, des représentantes syndicales et des représentants syndicaux d’un peu partout au Canada assistent à la conférence de Paris sur les changements climatiques. À cette occasion, ils demandent aux dirigeantes et aux dirigeants politiques de veiller à ce que, dans l’immédiat comme à long terme, en luttant contre les bouleversements de cet ordre, on n’oublie surtout pas de faire le nécessaire pour favoriser la création d’emplois de très bonne qualité qui cadrent réellement dans un mode de vie écologique.

C’est à l’initiative du Congrès du travail du Canada (CTC) que les gens qui, dans ce cadre, forment ainsi une délégation de 35 personnes, y représentent diverses organisations syndicalesdu pays présentes dans l’entreprise privée ou le secteur public. Toutes et tous ensemble, lors de la conférence, ils exigent que l’accord auquel on doit aboutir au terme de celle-ci prévoie non seulement des objectifs ambitieux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais, également, la garantie de la volonté de venir en aide aux travailleuses et aux travailleurs ainsi qu’à la population des villes et des régions qui subiront éventuellement les effets néfastes des changements climatiques et des tentatives visant à en atténuer l’ampleur.

Avant la conférence de Paris, les membres de la délégation en question ont émis une déclaration consistant à demander au Canada comme à tous les autres pays d’agir énergiquement en vue de faire diminuer radicalement les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale tout en venant en aide aux travailleuses et aux travailleurs qui devront aller vivre ailleurs ou trouver un autre gagne-pain à cause des résolutions et des mesures ayant pour but de réduire l’amplitude des changements climatiques de façon à ce qu’ils puissent effectivement continuer à vivre, se requalifier et, s’il le faut, changer de ville ou de région dans des conditions convenables. Dans cette déclaration, ils font également remarquer que, bien que les changements climatiques constituent « la plus grande menace de notre époque » puisqu’ils risquent d’entraîner des conséquences graves et irréversibles pour les gens, l’économie de chaque pays et la planète, ceux-ci pourraient aussi donner au monde « l’impulsion menant à la plus forte croissance économique et à la plus grande création d’emplois qu’on ait jamais vues ».

Aujourd’hui, en collaboration avec le Réseau Action Climat, la délégation syndicale tiendra un forum auquel sont invités des représentantes et des représentants de syndicats, du gouvernement de divers pays, de la société en général et des peuples autochtones pour traiter de la manière dont, au Canada, on pourrait s’y prendre pour assurer d’une manière équitable et juste le passage à un mode de vie économique qui soit bel et bien écologique et qui consiste à faire aller de pair la création d’emplois et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

En ce qui concerne l’issue de la conférence, les membres de la délégation nourrissent des espoirs sur un certain nombre de points précis. Selon eux, il faut surtout que le Canada s’engage alors à mettre en œuvre une stratégie relative aux changements climatiques qui soit favorable aux travailleuses et aux travailleurs, permette la création d’un million d’emplois à caractère écologique dans le pays en cinq ans et ait pour effet d’y faire diminuer d’un tiers les émissions de gaz à effet de serre au cours de la prochaine décennie.

Enfin, précisément pour sa part, le président national des TUAC Canada, Paul Meinema, déclare : « Les changements climatiques représentent une grave menace pour nos milieux de travail ou de vie comme pour l’environnement. Voilà pourquoi il est du devoir du monde en général et du Canada en particulier d’agir avec force et sans perdre un seul instant pour régler ce problème. Or, le mouvement syndical est également conscient qu’il faudra absolument que les travailleuses et les travailleurs ainsi que les syndicats qui veillent à la défense des intérêts de ces derniers exercent de très fortes pressions sur les responsables politiques afin de les convaincre de faire le nécessaire pour lutter contre les changements climatiques. De fait, nous demandons à nos dirigeantes et à nos dirigeants politiques d’agir en collaboration avec les organisations syndicales et avec les employeurs dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre au Canada tout en venant en aide aux travailleuses et aux travailleurs qui n’auront d’autre choix que de déménager ou de changer de métier ou de profession et, en outre, nous exigeons qu’ils favorisent ainsi la création d’emplois de qualité dont les personnes qui les occuperont éventuellement soient représentées et protégées par un syndicat. Les Canadiennes et les Canadiens le méritent, un point c’est tout. »