Des membres des TUAC contribuent à faire échec à la loi conférant le droit au travail sans adhésion syndicale au Nouveau-Mexique

Santa Fe (Nouveau-Mexique) – 5 mars 2016 – Dans l’État du Nouveau-Mexique, aux États-Unis, des membres des TUAC se réjouissent après qu’ils eurent contribué le mois dernier à faire échec à la loi conférant le « droit au travail sans adhésion syndicale obligatoire », en réalité le droit au travail à salaire inférieur, proposée par les membres du sénat, ce grâce à leurs infatigables efforts de lobbying et de militantisme.  

Des douzaines de membres de la section locale 1564 des TUAC s’étaient rendus à l’édifice du gouvernement de l’État du Nouveau-Mexique à Sante Fe pour faire campagne contre un projet de loi sur le droit au travail sans adhésion syndicale, soit le projet de loi sénatorial 269, soumis à l’examen du comité sénatorial des affaires publiques.  

Rose Gonzales, une syndiquée âgée de 29 ans membre de la section locale 1564 des TUAC qui travaille chez Smith's Food and Drug store à Los Lunas, et sa fille Missy, ont présenté devant le comité un témoignage sur les dangers inhérents à la législation conférant le droit au travail sans adhésion syndicale.

« Je suis ici pour dire que je veux prendre ma retraite dans la dignité et que je le mérite fort bien », lance Gonzales. « Pour moi, c’était une gifle de voir qu’une loi injuste que seuls des groupes d’intérêts extérieurs appuient, vienne menacer mes trente années de dur labeur. Les gens qui travaillent dans les États reconnaissant le droit au travail sans adhésion syndicale gagnant moins d’argent, une réduction de mon salaire aurait un effet dévastateur pour moi et ma famille. Déjà, pour joindre les deux bouts,  je ne puis me dispenser d’un seul sou de mes chèques de paye. Je serais bien obligée de me trouver un autre emploi, si je devais subir la moindre réduction de salaire », explique-t-elle. 

Les inquiétudes de Rose quant aux souffrances que la loi conférant le droit au travail sans adhésion syndicale imposerait aux salarié(e)s et à leurs familles respectives ont été confirmées par sa fille Missy.

« Je viens témoigner que ma mère vit comme mère célibataire depuis des années et que son travail dans le domaine de l’épicerie et son syndicat sont les ressources qui lui ont permis de m’élever et d’élever ses autres enfants. Si le Nouveau-Mexique adopte la loi conférant le droit au travail sans adhésion syndicale, je m’inquiète que peu de familles auraient la possibilité qu’elle avait. Je suis ici aujourd’hui pour appuyer ma mère parce que je suis fière d’elle et je sais qu’elle travaille trop fort pour voir son salaire et ses avantages sociaux diminués à cause de cette loi injuste », déclare Missy.  

La législation conférant le droit au travail sans adhésion syndicale s’est révélée à maintes reprises une législation qui fait baisser les salaires, affaiblit les normes de santé et de sécurité et porte atteinte aux organisations qui défendent les intérêts des salarié(e)s et de leurs familles respectives.  

Il a fallu à la section locale 1564 des TUAC plus qu’une journée de lobbying pour mener sa fructueuse campagne ayant abouti au rejet du projet de loi sénatorial 269. Pendant des semaines, des militant(e)s et des membres de la section locale 1564 ont fait activement campagne dans divers lieux de travail pour mobiliser l’ensemble des effectifs contre la loi conférant le droit au travail sans adhésion syndicale qui a été proposée. Grâce à ces efforts, plus de 900 lettres rédigées à la main par des membres des TUAC opposés au projet de loi 269 ont été livrées aux sénatrices et sénateurs et aux membres de la Chambre des représentant(e)s de l’État.  

Une majorité de membres du comité ayant voté en faveur du rejet du projet de loi, mettant ainsi fin à la menace que présentait l’adoption d’une loi conférant le droit au travail sans adhésion syndicale au Nouveau-Mexique cette année, les membres de la section locale 1564 des TUAC se sont réjouis sachant que leurs efforts ont changé bien des choses pour les salarié(e)s et leurs familles respectives dans l’État tout entier.