Les TUAC Canada témoignent devant le Comité spécial de la Chambre des communes sur l’équité salariale

Ottawa – 16 mai 2016 – Des militant(e)s des TUAC Canada se sont récemment rendus à Ottawa pour témoigner devant le Comité spécial de la Chambre des communes sur l’équité salariale. Le témoignage fait suite à l’engagement pris par le gouvernement fédéral d’éliminer l’écart salarial inacceptable entre les hommes et les femmes dans les secteurs de compétence fédérale où les TUAC Canada représentent quelque 10 000 membres qui travaillent dans les industries du transport, des services bancaires, de la pêche et de la minoterie.

Debora De Angelis, directrice régionale des TUAC pour l’Ontario, a expliqué au comité que l’écart salarial qui existe actuellement entre les hommes et les femmes a pour effet non seulement d’accentuer l’inégalité de revenu mais aussi de perpétuer la discrimination systémique à l’encontre des femmes.

« Aujourd’hui, la disparité salariale fondée sur le sexe persiste, qu’elle soit mesurée à l’aune des gains annuels moyens, des gains d’emploi à temps plein toute l’année ou des salaires horaires », de dire la consœur De Angelis s’adressant au comité. « L’inégalité s’accentue davantage du fait que les emplois qu’occupent les femmes sont principalement des emplois précaires et faiblement rémunérés », explique-t-elle.

« C’est pourquoi les TUAC Canada appuient le mandat visionnaire du Comité spécial sur l’équité salariale qui vise à reconnaître l’équité salariale comme un droit. Notre syndicat appuie également la mise en œuvre des recommandations du rapport de 2004 du Groupe de travail sur l’équité salariale, ainsi que l’engagement de rétablir le droit à l’équité salariale dans la fonction publique, droit qui a été abrogé par le gouvernement Harper en 2009 », poursuit-elle.

La consœur De Angelis a profité de l’occasion pour expliquer les causes profondes de la disparité salariale entre les hommes et les femmes. Selon elle, cette disparité résulte de la ségrégation professionnelle et des préjugés et stéréotypes que le marché du travail ne fait que renforcer. Ces facteurs contribuent à une sous-valorisation et une sous-rémunération systématiques des femmes, aussi bien que des emplois qu’elles occupent, par rapport aux hommes.

« Le droit de ne pas être victime de discrimination est un droit fondamental de la personne axé sur la protection contre la discrimination salariale. Si l’on veut vraiment combattre la discrimination systémique dans les salaires, il faut prévoir un plus vaste train de mesures politiques axée sur une législation proactive en matière d’équité salariale », précise la consœur De Angelis.