Les TUAC Canada réclament le statut de résident permanent pour les travailleurs migrants

Un nouveau modèle de régime d’immigration viable 

Ottawa – 3 juin 2016 – Selon les TUAC Canada, syndicat qui constitue le principal parte-parole des travailleurs migrants et des travailleurs étrangers temporaires, le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTÉT) du gouvernement fédéral devrait être remplacé par un système d’immigration inclusif qui offre aux travailleurs migrants l’option de s’établir de manière permanente au Canada.

Cette vision fait partie des nombreuses recommandations que les TUAC Canada ont présentées au comité parlementaire chargé d’examiner le PTÉT. En effet, le 1er juin, les TUAC Canada ont présenté leur mémoire au Comité des ressources humaines, du développement social et de la condition des personnes handicapées à l’occasion d’une audience que tenait le comité à Ottawa. 

Dans leur mémoire, qui s’intitule « Un nouveau modèle de régime d’immigration viable », les TUAC Canada demandent au gouvernement fédéral de prendre les mesures qui s’imposent afin d’offrir aux travailleurs migrants une voix d’accès au statut de résident permanent, de préférence dès leur arrivée au Canada, ce dans le but de réduire la nature abusive du PTÉT; d’accorder aux travailleurs migrants et à ceux qui participent au PTÉT un accès égal aux prestations du Régime d’assurance-emploi et à celles du Régime de pensions du Canada; de mettre fin aux permis de travail pour un employeur précis, lesquels permettent de lier un travailleur à un employeur abusif; et de créer un instrument juridique permettant véritalement aux travailleurs migrants et aux travailleurs étrangers temporaires de se syndiquer sans crainte de représailles.   

Les sections locales des TUAC Canada représentent des milliers de membres qui sont arrivés au pays  comme travailleurs étrangers temporaires. Ils sont désormais des résidents permanents et le sont devenus en vertu des programmes des candidats des provinces (PCP). Ces acquis sont le fruit des conventions collectives que les TUAC Canada négocient avec d’importants employeurs, lesquelles appuient proactivement le programme de candidats désignés en faveur des membres des TUAC Canada qui arrivent au pays comme travailleurs étrangers.

Claudia Colocho fait partie de ces membres. Elle est arrivée d’El Salvador en 2005 pour travailler à l’usine de transformation alimentaire Maple Leaf Foods de Brandon, au Manitoba. Témoignant devant le comité, le membre de la section locale 832 a déclaré « sans ce programme et l’appui de mon syndicat qui travaille de concert avec l’employeur, je sais que mon expérience en serait tout autrement pour ce qui concerne le PTÉT. Ce qui était sourtout avantageux, c’est que j’avais les mécanismes de soutien nécessaires, un syndicat qui m’appuyait, et une voie d’accès à la résidence permanente clairement définie. C’est pourquoi je souhaite que tous les travailleurs qui viennent ici n’arrivent ni comme visiteurs ni comme travailleurs temporaires mais comme des travailleurs capables de faire en sorte que le Canada devienne leur foyer. »

De tous les syndicats canadiens, c’est au sein des TUAC Canada que l’on trouve la plus forte proportion de travailleurs migrants et de travailleurs étrangers temporaires. Pour télécharger la mémoire des TUAC Canada ayant pour titre  « Un nouveau modèle de régime d’immigration viable », il suffit de cliquer ici.

« Tout au long de notre histoire, le Canada s’est construit en prenant pour appui la force des nouveaux arrivants », de dire le président national des TUAC Canada, Paul Meinema. « Aujourd’hui, les travailleurs migrants devraient avoir accès aux mêmes possibilités de refaire leur vie au Canada. Sans le statut d’immigrant permanent, la vulnérabilité aux abus demeurera bien enracinée au Programme des travailleurs étrangers temporaires », explique-t-il.