Jason Kenney ramènera l’Alberta au 20e siècle

Edmonton – 20 juillet 2016 – Le député conservateur Jason Kenney, qui s’est récemment lancé dans la course à la chefferie du Parti conservateur de l’Alberta, a déclaré à deux reprises que l’ancien chef conservateur Stephen Harper a été le plus grand premier ministre du 21e siècle. Or, au cours de son mandat, Stephen Harper a gouverné plus comme un dirigeant du début du 20e siècle qu’à la manière digne d’un premier ministre moderne du 21e siècle. Et c’est probablement pourquoi Kenney l’aimait tant.  

Maintenant que le NPD gouverne l’Alberta, les membres du Parti Wildrose et bien d’autres personnes affiliées au Parti conservateur de l’Alberta, ont la nostalgie de cette époque sombre où Ralph Klein dirigeait la province. Ils voient Jason Kenney comme le sauveur qui peut aider l’Alberta à « redevenir ce qu’elle était autrefois ». 

En effet, les partisans de Kenney veulent revenir à l’époque où les grandes entreprises n’avaient pas à payer leur juste part d’impôt et qu’elles pouvaient agir sans tenir compte de l’intérêt public. Ils veulent revenir au temps où les hommes contrôlaient les droits des femmes en matière de procréation. Ils veulent revenir à ces vieux jours où les Albertaines et Albertains des communautés GLBTBT étaient confinés « au placard », sans aucune protection contre l’intimidation et la violence au travail et en milieu scolaire.

Pour sa part, Kenney n’a pas caché qu’il aimerait ramener l’Alberta au temps où les grandes  pétrolières et le gouvernement n’avaient pas à se soucier de problèmes liés au changement climatique, où les travailleurs agricoles n’avaient aucun droit et aucune protection, où l’impôt état uniforme, et où les Albertaines et Albertains les  plus riches ne payaient pas plus d’impôt que les autres.

Pour celles et ceux qui voudraient retourner en arrière, Jason est l’homme de la situation. S’il remporte la course à la chefferie du Parti conservateur et qu’il parvient à unir le Parti Wildrose et le Parti conservateur, il fera table rase de ce qui reste de « progressiste » dans l’ancien Parti conservateur. Ainsi il pourra satisfaire celles et ceux qui ont la nostalgie de cette époque sombre où les choses n’étaient pas si progressistes en Alberta.

Heureusement pour celles et ceux qui aimeraient continuer d’aller de l’avant au 21e siècle, il y a Rachel Notley et le NPD albertain.