#ZéroFrais - Supprimons les frais de scolarité

Les droits de scolarité et la dette étudiante au Canada

Toronto – 8 septembre 2016 – Il faut que tout le monde puisse s’instruire adéquatement. Voilà d’ailleurs pourquoi l’école est gratuite aux niveaux de la scolarité obligatoire (le primaire et le secondaire). Or, la liberté de s’instruire étant un principe qui tombe sous le sens, il devrait en être également ainsi dans le cas des études à l’université ou au collège.

Donc, puisque c’est notamment en s’instruisant au-delà de la scolarité obligatoire qu’on peut disposer de ce qu’il faut afin de réussir dans la vie, de contribuer à l’atteinte de l’égalité pour toutes et tous et de favoriser les manifestations de la solidarité chez la société en général, il importe plus que jamais, à l’heure actuelle, de supprimer complètement les frais de scolarité.

Actuellement, au Canada, il y a des millions d’étudiantes et d’étudiants qui mériteraient de pouvoir s’instruire en toute quiétude, mais qui, étant donné les frais de scolarité énormes qu’ils sont tenus d’assumer, n’en ont guère réellement la possibilité. De fait, comme, dans ces conditions, ils sont obligés d’emprunter, ils se retrouvent généralement à devoir rembourser une dette se montant à quelques dizaines de milliers de dollars lorsqu’ils terminent leurs études. Il s’agit effectivement là d’un boulet très lourd à porter dès le début de la carrière professionnelle qu’on tente de mener après les études en question et ce fardeau peut ensuite représenter un frein pendant des décennies.

Toute personne qui désirerait s’instruire à ce niveau a droit à l’éducation au collège ou à l’université. C’est une possibilité à compter parmi les droits de la personne et, d’après les conclusions d’études qui ont été menées sur ce qu’on fait dans des pays tels que l’Allemagne et ceux de la Scandinavie, le Canada pourrait aussi se le permettre. De même, dans le rapport de recherches qui ont été effectuées par la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, il est écrit que, en vue de supprimer pratiquement les frais de scolarité pour les études au collège ou à l’université, l’État (fédéral ou provincial) n’aurait qu’à réaffecter une partie des ressources dont il dispose déjà en accordant des bourses aux étudiantes et aux étudiants.

Chez les TUAC Canada, l’idée de la liberté de s’instruire n’est pas nouvelle. En effet, depuis plus de vingt ans, l’organisation syndicale propose à ses membres tout comme aux gens de leurs familles respectives des cours et d’autres possibilités de formation en assurant la tenue du webCampus sur la Toile (où on offre des centaines de cours en tout). De plus, les crédits de certains des cours qu’on donne grâce à ce programme sont reconnus par quelques-uns des collèges et quelques-unes des universités les plus importants du pays.

Maintenant, sur ce point, il s’agit d’aller plus loin que tout ce qu’on a déjà fait jusqu’à présent. Contribuons donc à veiller à ce que, à l’échelle nationale, l’ensemble des gens faisant ou voulant faire des études à l’université ou au collège bénéficient bel et bien de la liberté de s’instruire. Faisons bien comprendre à toute la société qu’il faut supprimer totalement les frais de scolarité même au-delà du secondaire. Envoyons-en des gazouillis à l’actuel premier ministre du Canada et ministre fédéral des Affaires intergouvernementales et de la Jeunesse, Justin Trudeau (@JustinTrudeau). Expliquons-lui alors l’importance déterminante de la liberté de s’instruire et les raisons pour lesquelles l’État doit éliminer l’un des grands obstacles qui se dressent devant les personnes recherchant l’égalité pour toutes et tous en supprimant les frais de scolarité. Ce faisant, on est prié(e) d’y adjoindre le mot-clic #ZéroFrais et #ÀLaRueLe2Nov.