Le 24 décembre, on se souvient des victimes de la tragédie sur l’échafaudage de la veille de Noël

Le 24 décembre, nous nous souvenons

Toronto – 19 décembre 2016 – Le 24 décembre, tous les ans, on commémore la tragédie sur l’échafaudage de la veille de Noël, qui s’est produite il y a sept ans cette année. En effet, ce jour-là, quatre travailleurs migrants trouvèrent la mort et un autre fut grièvement blessé dans l’effondrement d’un échafaudage au chantier de Toronto sur lequel ils travaillaient.

En hommage aux victimes de cet accident grave et catastrophique, les TUAC Canada ont créé une affiche intitulée Souvenons-nous, que l’on peut télécharger après avoir cliqué ici.

L’entreprise Swing ’N Scaff, qui a son siège à Ottawa et fournissait l’échafaudage volant dont la chute devait provoquer l’écroulement de tout le montage et, ainsi, la mort de ces quatre ouvriers, allait finir par être condamnée à une amende pour avoir négligé de veiller au bon état de la plate-forme et son directeur, Patrick Deschamps, se reconnut coupable d’avoir omis de s’assurer que celle-ci était suffisamment solide et avait été conçue par une ou un ingénieur(e).

Quant au gérant de projet qui était de garde à ce moment-là, à savoir Vadim Kazenelson, il a ensuite été reconnu coupable sur quatre chefs d’accusation de négligence criminelle ayant causé la mort et sur un chef d’accusation de négligence criminelle ayant causé des lésions corporelles.

Pour sa part, à ce sujet, le président national des TUAC Canada, Paul Meinema, fait la déclaration suivante : « Lorsqu’il y a au moins une travailleuse ou un travailleur qui perd la vie à cause de la négligence de son employeur, il faut appliquer la loi dans toute sa sévérité et, par conséquent, condamner à la prison la personne ou les gens dont l’entreprise constituant l’employeur en question est la propriété. Également, il faut continuer à rendre hommage aux victimes de cette catastrophe et se souvenir de celles-ci; pour y arriver concrètement, il importe de lutter en faveur de l’amélioration des précautions de santé et de sécurité au travail et d’exercer des pressions sur l’État à tous les échelons et sur les employeurs pour les convaincre d’informer l’ensemble des travailleuses et travailleurs de leur droit à refuser d’exécuter une tâche dangereuse. »

Tout de suite après cette tragédie en milieu de travail, les TUAC Canada se sont joints au concert des organisations qui militent en matière de justice sociale ou de droits des travailleuses et travailleurs pour exiger l’emprisonnement du propriétaire de l’entreprise Metron Construction, qui, de son côté, a simplement été condamné à une amende en raison du rôle qu’il a joué dans l’effondrement de l’échafaudage.

« Il faut que tout employeur finisse par être convaincu que si, par sa faute, il y a un membre de son personnel qui périt au travail, il fera de la prison. Tant qu’il n’en sera pas ainsi, les travailleuses et les travailleurs risqueront toujours de souffrir des agissements de la direction d’une entreprise qui est aussi négligente que Metron Construction ou Swing ’N Scaff », affirme aussi le président national du syndicat le plus important du Canada qui soit présent dans l’entreprise privée.