Le budget « bien intentionné » est insuffisant pour les Canadiens de la classe ouvrière

Toronto – 24 mars 2017 – Quoique prometteur par endroits, le budget de 2017 s’avère insuffisant de manière globale. Le budget fédéral de cette année fournit des fonds grandement nécessaires pour la formation professionnelle ainsi que pour la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie nationale en matière de logement et la création de 40 000 places de garderie subventionnées. C’est aussi le premier budget où l’on procède à une analyse sexospécifique de l’impact potentiel des initiatives qui y sont prévues. Mais il n’en demeure pas moins qu’il n’a pas su fournir le financement à long terme nécessaire pour créer des emplois bien rémunérés, éliminer l’écart salarial entre hommes et femmes, réduire l’inégalité et employer davantage de Canadiennes et de Canadiens.   

« Tout comme le budget fédéral de 2016, le budget de cette année a de bonnes intentions mais ne fournit pas les ressources financières nécessaires pour réaliser les bonnes intentions », de dire le président national des TUAC Canada, Paul Meinema. « Les Canadiennes et Canadiens seront aussi très étonnés d’apprendre que la plupart des mesures annoncées dans le budget ne seront d’application que l’année prochaine ou ultérieurement », précise le confrère Meinema.

En tant qu’ardent défenseur des services de garde publics, abordables et accessibles, les TUAC Canada saluent l’investissement modeste du budget dans ce secteur. Mais nous sommes déçus que le budget n’offre pas les ressources nécessaires pour créer un programme national de garderies financé par l’État et accessible à toutes les familles.

« Dans la conjoncture politique actuelle, le gouvernement fédéral pourrait tirer des leçons de l’expérience du gouvernement de Rachel Notley en Alberta, lequel avait lui aussi fait campagne en promettant de venir en aide aux familles ouvrières et de stimuler l’économie », explique le confrère Meinema. « Le gouvernement Notley s’évertue à respecter ses engagements en augmentant le salaire minimum, en améliorant les lois et les normes du travail de la province et en investissant dans les soins de santé, l’éducation et l’énergie renouvelable. Le gouvernement Trudeau ferait bien de suivre cet exemple au niveau fédéral », déclare le chef des TUAC.  

En dépit de ces réserves, les TUAC Canada saluent l’engagement pris dans le budget de renforcer l’industrie agroalimentaire. Le budget ayant prévu un investissement de 100 millions $ dans le secteur de la transformation alimentaire, les TUAC espèrent que ces fonds permettront de créer davantage d’emplois dans ce secteur en pleine croissance.  

De manière globale, le budget fédéral de 2017 contient des mesures qui se révèlent prometteuses mais ne fournit pas les fonds durables à long terme nécessaires pour créer des emplois bien rémunérés, éliminer l’écart salarial entre hommes et femmes, réduire l’inégalité et employer davantage de Canadiennes et de Canadiens. C’est pourquoi notre syndicat continuera à collaborer avec le gouvernement afin de l’aider à prendre des mesures immédiates en faveur des salarié(e)s et de leurs familles.