Les TUAC saluent la décision du gouvernement d’abroger les projets de loi antisyndicaux

Toronto – 16 juin 2017 – Les TUAC Canada saluent l’abrogation par le gouvernement fédéral de la législation antisyndicale de l’ère de Stephen Harper ainsi que l’engagement du gouvernement à protéger et à promouvoir les droits syndicaux et les droits de négociation collective de tous les travailleurs et travailleuses du Canada.  

Le Projet de loi C-4 du gouvernement libéral fédéral a reçu la sanction royale au Sénat le 14 juin dernier, abrogeant officiellement et définitivement les Projets de loi antisyndicaux C-377 et C-525. Le Projet de loi C-377, s’il était adopté, aurait violé la vie privée des membres de notre syndicat et imposé des règlements financiers contraignants, coûteux et injustes aux organisations syndicales et à leurs membres. De même, le Projet de loi C-525, s’il était adopté, porterait atteinte à la capacité des travailleurs et travailleuses à exercer leur droit d’association syndicale en modifiant la législation du travail fédérale de sorte qu’il devienne beaucoup plus difficile pour un travailleur d’adhérer à un syndicat et bien plus facile de quitter une organisation syndicale. Les deux projets de loi étaient expressément conçus pour affaiblir les organisations syndicales au Canada.     

Le même jour, le gouvernement a manifesté son appui pour les droits syndicaux et le processus de négociation collective en ratifiant la Convention no 98 de l’Organisation internationale du Travail (OIT), laquelle porte sur le droit d’association syndicale et de négociation collective. En ratifiant cette convention, le Canada a solidifié son engagement à favoriser des conditions de travail et d’emploi justes pour tous les travailleurs et travailleuses indistinctement, tout en reconnaissant le rôle essentiel que les droits syndicaux et les droits de négociation collective jouent dans les efforts visant à rendre les collectivités et les lieux de travail plus salutaires, plus justes et plus inclusifs.  

« Nous applaudissons les mesures prises par la ministre du Travail pour rétablir la justice et l’équité dans notre législation du travail fédérale et faire preuve de l’engagement du Canada à protéger et promouvoir les droits syndicaux et les droits de négociation collective de tous les travailleurs et travailleuses indistinctement », de dire le président national des TUAC Canada, Paul Meinema. « En adoptant le Projet de loi C-4 et en ratifiant la Convention no 98, le gouvernement fédéral montre clairement qu’il comprend le rôle essentiel que jouent des organisations syndicales robustes et des relations de travail justes et équitables dans les efforts visant à promouvoir les droits et les moyens de subsistance de tous les travailleurs et travailleuses du Canada », précise le chef des TUAC Canada.  

Avant l’adoption du Projet de loi C-4, notre syndicat a mené une vigoureuse campagne contre les Projets de loi antisyndicaux C-377 et C-525, faisant valoir qu’ils portaient tous les deux atteinte aux droits à la vie privée et aux droits constitutionnels des salarié(e)s et des syndicats.  

Les TUAC Canada, qui constituent le principal porte-parole des travailleurs et travailleuses du commerce de détail et du secteur de l’alimentation, représentent quelque 250 000 salarié(e)s dans tout le pays, lesquels travaillent dans les secteurs de l’alimentation au détail, de la transformation, de l’agriculture, des soins de santé, de la sécurité, de l’accueil et d’autres secteurs de l’économie. Les TUAC Canada constituent l’organisation la plus novatrice au pays parmi celles qui veillent au progrès de la justice dans les lieux de travail et les collectivités.