Un nouveau rapport dénonce l'exploitation dans le recrutement des travailleurs étrangers guatémaltèques au Canada

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Montréal – 5 juillet 2017 – Un nouveau rapport dénonce des pratiques de recrutement qui imposent de lourdes dettes à de nombreux travailleurs agricoles guatémaltèques recrutés au Québec, ce qui leur fait craindre de déclarer des conditions de travail dangereuses ou injustes.

Le rapport intitulé Who, how and how much? The recruitment of Guatemalan workers to Quebec(Qui, comment et combien? Le recrutement des travailleurs guatémaltèques au Québec) est le résultat d'un projet de recherches en collaboration entre l'Université du Québec à Montréal (UQAM) et plusieurs organisations partenaires, notamment les TUAC Canada (Union internationale des travailleurs et travailleuses unis de l'alimentation et du commerce), l'Alliance des travailleurs agricoles (ATA), le Service aux collectivités de l'UQAM et Justice in motion.

Travaillant en collaboration avec l'ATA et les TUAC Canada, les chercheurs ont interrogé des travailleuses et travailleurs individuels, organisé des groupes de discussion et mené un sondage anonyme. La recherche a révélé que, dans le cadre du volet agricole du Programme des travailleurs étrangers temporaires (TET), le processus de recrutement des travailleurs embauchés pour travailler au Québec est souvent un parcours éprouvant. De nombreux TET doivent contracter des prêts énormes afin de couvrir divers frais et dépenses, notamment ceux que réclament des intermédiaires à l'étranger au nom des employeurs canadiens.

« L'exploitation économique des TET guatémaltèques n'est pas un nouveau phénomène. Des frais de recrutement exorbitants imposés par les recruteurs, et dans le passé, par des organismes comme l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), ne font qu'ajouter aux conditions précaires constantes des travailleurs, tant au Canada qu'au Guatemala, a déclaré Paul Meinema, président national des TUAC Canada. Depuis longtemps, les TUAC Canada luttent en vue d'éradiquer les frais des recruteurs et d'améliorer les conditions de vie et de travail de tous les travailleurs agricoles au pays », a-t-il précisé.

« Ces dettes expliquent peut-être pourquoi, en général, les TET ne sont pas enclins à faire valoir leurs droits au travail si leurs conditions se détériorent », explique Dalia Gesualdi-Fecteau, professeure au Département des sciences juridiques de l'UQAM et principale auteure du rapport. « Ils évitent de dire ou de faire quoi que ce soit qui, selon leur perception, risque de mettre leur emploi en péril et leur capacité à rembourser leurs dettes. »

Le rapport complet Who, how and how much? The recruitment of Guatemalan workers to Quebecpeut être téléchargé en cliquant ici (en anglais seulement).