L’augmentation du salaire minimum est avantageuse tant pour les salarié(e)s que pour les employeurs

Toronto – 24 août 2017 – Les TUAC Canada, qui constituent le principal porte-parole des salarié(e)s du commerce de détail au pays, affirment que le salaire minimum de 15 $ l’heure que propose le gouvernement de l’Ontario sera avantageux tant pour les détaillants que pour les salarié(e)s. 

Représentant quelque 100 000 salarié(e)s en Ontario, les TUAC croient que les plus grands détaillants de la province sont bien placés pour profiter de la hausse du salaire minimum qui a été proposée.

« Bien que certains grands détaillants aient affirmé que la hausse proposée en Ontario pourrait leur coûter des millions de dollars par année, il importe de se rappeler que ces détaillants figurent parmi les sociétés les plus grandes et les plus prospères du Canada dont bon nombre ont enregistré des profits de plusieurs dizaines ou même centaines de millions de dollars à chaque trimestre », déclare le président national des TUAC Canada, Paul Meinema.  

Les TUAC Canada affirment également que certains détaillants ne reconnaissent pas le fait qu’une hausse du salaire minimum contribuera à accroître leur chiffres d’affaires puisque qu’une proportion considérable de la population active aura des revenus accrus et donc plus d’argent à dépenser chez les détaillants.

« Et quant aux employeurs qui disent vouloir investir davantage dans l’automatisation afin de réduire les coûts de la main-d’œuvre dans le futur, je leur ferais remarquer que nombre de leurs meilleurs employé(e)s sont aussi leurs meilleurs clients et qu’une automatisation accrue des emplois risque d’avoir des effets défavorables sur leurs entreprises et très certainement sur nos collectivités et les économies locales », précise le confrère Meinema. 

« Chaque fois qu’un gouvernement veut réellement mettre à jour les normes d’emploi afin de mieux répondre aux besoins des travailleurs et travailleuses, ce sont les mêmes organisations et associations d’employeurs qui s’empressent de nous faire croire que le « ciel va nous tomber sur la tête ». Mais l’expérience que nous avons récemment vécue en Alberta, où le salaire minimum a été augmenté à 15 $ l’heure, nous a appris que la réalité est tout à fait différente », explique le président Meinema.

Par ailleurs, l’Institut Parkland a récemment publié une étude démontrant que le nombre d’emplois s’est accru de 37 800 depuis l’adoption du salaire minimum de 15 $ en Alberta, ce malgré les difficultés que connait le secteur pétrolier et les craintes exprimées par les employeurs à l’effet que la hausse du salaire minimum ferait perdre à la province entre 53 500 et 195 000 emplois.

« Il importe également de se rappeler qu’il n’y a pas que la rentabilité qui compte », indique le confrère Meinema. « Il s’agit ici de chefs de file du monde des affaires et de grandes sociétés qui ont des engagements forts envers le développement durable et la responsabilité sociale, et cet engagement envers le développement durable, pour qu’il soit véritable, exige que l’on tienne compte des besoins d’aujourd’hui et de demain », poursuit le confrère Meinema. 

« La hausse du salaire minimum proposée est une politique efficace dans la mesure où on veut réellement aider les gens qui occupent des emplois précaires, et cette mesure peut contribuer à réduire l’inégalité des revenus, à diminuer la pauvreté et à améliorer le sort de nombreux vaillants travailleurs et travailleuses et leurs familles en Ontario », estime le confrère Meinema.  

« C’est un fait que le salaire minimum proposé uniformisera les règles du jeu pour les détaillants de l’Ontario en les forçant à traiter de manière plus équitable tous les employé(e)s du secteur du commerce de détail de la province », précise le confrère Meinema.