Projet Altered Lives : la vie de Debbie (section locale 175)

Mississauga (Ont.) – 17 juillet 2018 – Debbie est travailleuse et membre de la section locale 175 des TUAC Canada et, à ce double titre, elle voulait faire changer les choses dans son milieu de travail, c’est-à-dire une usine de transformation de la viande située dans les environs de Toronto. C’est là qu’elle s’est mise à s’occuper de la santé et de la sécurité au travail et à siéger au sein de comités syndicaux.

Précisément, Debbie aimait ce qu’elle faisait au travail et les relations qu’elle avait développées avec ses compagnes et ses compagnons de travail lui plaisaient aussi. Elle se dévouait à l’amélioration des conditions de travail et à la défense des intérêts des autres.

En effet, elle se passionnait vraiment pour son travail et elle ne prévoyait pas de s’arrêter de sitôt. Chez elle, Debbie était également active. Il lui plaisait de se trouver en compagnie de ses petites-filles et de ses petits-fils et elle allait souvent faire du camping ou s’adonner à la pêche. De plus, toujours en guise de passe-temps, Debbie faisait du crochet, elle cuisinait des plats cuits au four et, parfois, en soirée, elle jouait aux quilles avec son mari.

Si, chez son employeur, Debbie a travaillé dans divers services, c’est son travail dans celui de la salubrité qui, tôt ou tard, devait commencer à nuire bel et bien à sa santé. En effet, si, un jour, elle est tombée en glissant sur un plancher mouillé et couvert de glace, ce qui allait lui causer une élongation du tendon du genou, c’est qu’il n’y avait pas assez de matériel adéquat sur place pour soulever des objets lourds. Si, plus tard, elle a fait une autre chute, ce qui, cette fois-ci, devait lui infliger de nombreuses blessures, c’est que le plancher sur lequel elle marchait alors était irrégulier. « Ces accidents, on aurait pu les éviter, mais l’entreprise a refusé de nous écouter »,affirme Debbie.

Malgré les accidents qu’elle avait subis, Debbie voulait continuer à travailler et à se montrer efficace en le faisant. Elle cherchait à retourner au travail en exécutant des tâches modifiées dans d’autres sections de l’établissement, mais elle ne pouvait reprendre celles qu’elle faisait auparavant. De fait, Debbie a subi plusieurs opérations pour se faire refaire le genou et la main et, au cours d’une certaine période, elle a régulièrement reçu des piqûres de cortisone à l’épaule. Elle allait aussi se présenter à des séances de physiothérapie. Or, pendant tout ce temps, Debbie devait souvent paraître devant la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT), l’employeur et elle interjetant appel à plusieurs reprises.

Au point de vue affectif comme sur le plan pécuniaire, Debbie y a laissé des plumes. Sa vie avait irrémédiablement changé. Elle ne pouvait plus avoir le bonheur de se livrer aux activités dont son existence était jadis animée. Désormais, tout ce que Debbie pouvait faire, c’était assister aux parties de quilles en soirée sans y jouer elle-même, ce qui allait affaiblir considérablement son moral.

« Sans le soutien de mon mari, de ma famille et de mes ami(e)s, j’en aurais été complètement abattue, explique-t-elle. C’est que depuis les opérations que j’ai subies, la vie telle que je la mène, c’est plate. »

Cependant, Debbie tente de penser d’abord et avant tout à l’excellent soutien qu’elle reçoit. Elle remercie sa famille de se charger des tâches simples telles que le ménage et la préparation de plats cuits au four qu’à une époque antérieure de sa vie, elle faisait pour ainsi dire sans y penser. En outre, elle souligne notamment l’aide que lui a procurée sa bonne amie Sandy en la conduisant aux lieux de tous ses rendez-vous en général et à ceux de toutes ses rencontres avec la CSPAAT.

« Si le syndicat n’avait pas été là pour m’appuyer pendant que je me battais devant la CSPAAT relativement à ma demande d’indemnité, je n’aurais pas fini par obtenir définitivement gain de cause au bout de dix longues années, précise Debbie. Je remercie le service d’indemnisation des travailleuses et travailleurs de la section locale 175 des TUAC Canada de son dévouement et du travail qu’il a eu la vaillance de faire. »

Le reportage ci-dessus est une adaptation de l’un des textes publiés au site Web des sections locales 175 et 633 des TUAC Canada sur le projet Altered Lives(« vivre autrement »), qui vise à contribuer à veiller à ce que le milieu de travail ne soit plus néfaste à la santé ni à la sécurité des travailleuses et travailleurs et à ce que celui-ci soit conçu pour les soutenir véritablement. Pour en lire la version d’origine au complet, il suffit de cliquer ici (page Web en anglais seulement).