Loi pour un Ontario ouvert aux affaires : « Le gouvernement Ford prive de l’équité les familles de la classe ouvrière ontarienne »

Toronto – 24 octobre 2018 – En abrogeant les acquis en milieu de travail que des millions de salarié(e)s ontariens viennent de réaliser, le gouvernement conservateur de Doug Ford causera un tort considérable aux travailleuses et travailleurs vulnérables et nuira à toutes ces personnes vaillantes ainsi qu’aux gens de leurs familles respectives.

Voilà, du moins, ce qu’affirme Paul Meinema, président national du syndicat des Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce du Canada (les TUAC Canada).

« Avec la Loi pour un Ontario ouvert aux affaires, le gouvernement Ford éliminera toute possibilité de justice pour les familles de la classe ouvrière et enlèvera aux salarié(e)s leur droit à une vie décente et à un avenir meilleur ainsi que tout espoir d’y parvenir un jour. »

Mardi, le gouvernement a déposé un projet de loi qui, s’il finit par être bel et bien adopté, aura des répercussions directes pour les travailleuses et les travailleurs comptant parmi les plus vulnérables de la province en entraînant le gel du salaire minimum. Cette mesure législative aurait également pour effet de supprimer les dispositions garantissant un salaire égal pour un travail égal, lesquelles donnent aux travailleuses et travailleurs à temps partiel ou à contrat le droit de recevoir le même salaire que les gens qui font le même travail à temps plein. Enfin, elle retirerait aux travailleuses et travailleurs ontariens deux jours de congé de maladie rémunéré et deux autres jours de congé non rémunéré dont bénéficiaient les salarié(e)s de l’Ontario sous le régime de l’ancienne loi.

« À en juger par la teneur du projet de loi intitulé Loi pour un Ontario ouvert aux affaires, il est clair que le gouvernement Ford est disposé à faire primer, et ce, de loin, les profits sur les besoins de la population et fait peu de cas de la réalité des millions de salarié(e)s et de familles de l’Ontario qui ont du mal à joindre les deux bouts », explique le chef des TUAC Canada. « Ce plan d’action ne fera qu’affaiblir non seulement les collectivités, mais l’économie », précise encore le confrère Meinema.

La loi proposée annulerait également les modifications que le gouvernement provincial précédent avait récemment apportées à la Loi sur les relations de travail, lesquelles facilitaient l’adhésion syndicale aux salarié(e)s de l’Ontario souhaitant former un syndicat et négocier une convention collective. Elle supprimerait d’autres mesures de protection dont jouissent les salarié(e)s contre les changements ou les annulations de quart de travail sans préavis suffisant.

« Afin que l’économie soit solide, que les familles vivent bien et que la province soit forte, il faut de bons emplois décents et stables ainsi que l’équité au travail. Or, pour la province et les gens de l’Ontario, si la Loi pour un Ontario ouvert aux affairesest finalement adoptée, c’est tout le contraire qui se produira », déclare le confrère Meinema.