Le 6 décembre, Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes

Le 6 décembre : Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes
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Toronto, 6 décembre 2018 – Dans tout le pays, le 6 décembre, Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, on se rassemble pour commémorer la perte tragique, à l’École Polytechnique de Montréal, de 14 personnes qui, en 1989, furent sauvagement tuées uniquement parce que c’étaient des femmes. Malheureusement, près de 30 ans plus tard, ce sont toujours les jeunes filles et les femmes ayant de 15 à 34 ans qui risquent le plus de subir des violences.

Certes, il ne serait en rien facile d’y mettre un terme, mais il faudrait commencer par reconnaître que la violence sexiste représente la honte de l’évolution de notre société et enchaîner tout de suite avec la poursuite de l’œuvre visant à faire avancer la réalisation du vœu de la transformation de la réalité actuelle en un monde où toute femme pourra vivre sans subir de violences. Précisément dans ce but, par exemple, il conviendrait de prendre part à l’une des veillées à la chandelle se tenant le 6 décembre ou vers cette date aux quatre coins du pays. De même, toute l’année, on doit aussi d’exercer des pressions sur l’État pour le convaincre de faire tout ce qui est en son pouvoir afin de faire diminuer la fréquence et la gravité des violences de nature sexiste. Actuellement, à l’échelon fédéral, l’État n’a toujours pas de plan d’action en matière de lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles à l’échelle nationale même si, en 2017, on a annoncé la préparation d’une stratégie visant à l’y faire définitivement cesser. Voilà d’ailleurs comment il se fait que, d’une province à l’autre, quand il s’agit de se pencher avec application sur les véritables racines de cette forme de violence, les méthodes, l’attitude et l’optique des autorités varient énormément et qu’à l’échelle nationale, celles-ci n’agissent pas d’une manière cohérente et uniforme.

En ce qui concerne les refuges pour femmes obligées de fuir leur foyer, le rapport d’une étude effectuée en 2018 par l’organisation Hébergement femmes Canada révèle qu’un peu partout dans le pays, il en existe plusieurs où il n’y a absolument plus de place, ce qui oblige leur direction à refuser bien des femmes et des enfants. De plus, parmi les familles qu’on a pu y accueillir, il y en aurait de nombreuses qui pourraient devoir y demeurer jusqu’à un an, voire encore plus longtemps, à cause de la difficulté qu’elles ont à trouver un logement de transition abordable dans leur quartier, leur ville ou leur région.

De toute évidence, trois décennies après la tragédie de l’École Polytechnique, il reste encore beaucoup de travail à faire en vue de mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles ou, à tout le moins, en faire diminuer la fréquence et la gravité et en atténuer l’ampleur des conséquences. Entre autres choses, il faudrait se décider enfin à mettre au point un plan d’action en fait de lutte contre la violence envers les femmes et une stratégie nationale en matière de logement. De fait, il s’agit là de deux projets fort utiles à cette fin qu’on n’aura déjà que trop tardé à mettre à exécution. Donc, le 6 décembre, réitérons également la promesse que nous avons faite d’agir pendant toute l’année pour veiller à ce que, dans nos milieux de travail comme parmi la société en général, on ne subisse plus jamais de violences sexistes et pour faire en sorte que, dans tous ces cadres, on en soit désormais effectivement à l’abri.

En toute solidarité,

Paul R. Meinema
Président national

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Il est possible d’en savoir plus long sur l’œuvre que les TUAC Canada réalisent en vue de mettre un terme à toute violence à l’égard des femmes et des filles. De même, on pourra agir, par exemple, en prenant part à la campagne au mot-clic #PAScorrect.