Témoignage de l’appui de la base militante des TUAC au mouvement #Moiaussi

Toronto, 9 mars 2019 – Récemment, des gens faisant du militantisme au bureau national des TUAC Canada ou chez la section locale 1006A de l’organisation syndicale ont assisté à une soirée animée par Tarana Burke, fondatrice du mouvement #Moiaussi.

Cette soirée se tenait à l’occasion des manifestations qui allaient précéder la Journée internationale de la femme.

Organisée conjointement par le Fonds d’action et d’éducation juridiques pour les femmes (FAEJ) et le service Consent Comes First Ryerson (« Ryerson : le consentement, ça doit venir en premier »), la soirée-causerie mettait en vedette Tarana Burke. Celle-ci était interviewée par Nana aba Duncan, animatrice bien connue des auditrices et auditeurs de la radio de la CBC. L’allocution d’ouverture en était prononcée par Farrah Khan.

Mme Burke a parlé du problème du silence et de la complicité qui se manifeste lorsque les victimes de violences sexuelles ou de harcèlement sexuel révèlent ce qu’elles subissent ou ont subi et de l’aide que les militantes et les militants peuvent apporter aux victimes des violences sexuelles ou sexistes.

Également, Tarana Burke a parlé d’une jeune adolescente, qu’elle nomme « Heaven ». Celle-ci lui a raconté qu’elle était victime de sévices sexuels. À ce moment-là, Mme Burke ne faisait qu’entreprendre sa carrière d’intervenante sociale auprès des enfants et des jeunes dans le Bronx. Elle a parlé de sa difficulté à trouver les mots justes pour témoigner son soutien à Heaven. Elle a expliqué que, même si elle n’avait pas su quoi dire sur le moment, elle aurait aimé lui dire me too (« moi aussi »), formule qui indique qu’il faut croire les victimes lorsqu’elles parlent de la violence qu’elles subissent ou ont subie et qu’on doit donner à chacune d’entre elles la force de relater son expérience quand elle tente de refaire sa vie.

« Les TUAC ont assisté à cette soirée marquante, qui précédait la Journée internationale de la femme, pour manifester leur solidarité avec le mouvement #Moiaussi et pour affirmer, tout comme ce dernier, qu’il faut croire les victimes du harcèlement et de la violence sexuelle et leur apporter du soutien », a déclaré Emmanuelle Lopez, représentante nationale des TUAC Canada, qui avait assisté à la causerie avec des personnes chargées du militantisme de la section 1006A des TUAC Canada.

Depuis la campagne virale sur les médias sociaux et le mot-clic d’octobre 2017, le mouvement #Moiaussi, qui a pris une ampleur internationale, expose la fréquence très grande des agressions et du harcèlement sexuels, en particulier dans les milieux de travail. Les TUAC Canada soutiennent fermement le mouvement #Moiaussi et ils ont entrepris plusieurs initiatives contre la violence sexiste et le harcèlement sexuel au travail. Pour en apprendre plus long quant à l’action des TUAC sur ces questions, il suffira de cliquer ici.