L’initiative des Compétences futures devrait mettre l’accent sur les besoins des salarié(e)s

Hospitality members at Manitoulin Hotel & Conference Centre win gainsToronto – 18 mars 2019 – À l’ère de l’automatisation, de l’intelligence artificielle et de la robotique, nous savons que les technologies nouvelles et émergentes influent sur tous les aspects de la vie des gens du Canada, en particulier leur milieu de travail. Ces forces perturbatrices nécessitent de nouvelles compétences pour réussir au travail et déterminent la façon dont les gens acquièrent les compétences nécessaires pour s’adapter à une économie de plus en plus numérique. 

Pour éviter que les travailleuses et travailleurs soient laissés pour compte face à un marché du travail en pleine mutation, les TUAC Canada ont invité les gouvernements de tous les paliers à collaborer avec les organisations syndicales, les entreprises et d’autres acteurs pour trouver des façons novatrices de soutenir le développement des compétences et d’aider les gens du Canada à  mieux se préparer pour le nouveau monde du travail.   

Grâce aux interventions des TUAC Canada et du Congrès du travail du Canada, le gouvernement canadien a fini par annoncer une initiative ayant pour titre  « Compétences futures », laquelle vise à combler les lacunes de compétences qui existent dans le marché du travail et à soutenir la formation continue des travailleuses et travailleurs canadiens tout au long de leur carrière.   

Le programme prévoit l’instauration d’un Conseil des compétences futures qui aura pour mission de définir et de recommander les priorités en matière de développement des  compétences à la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail. Il prévoit aussi l’instauration d’un centre des compétences futures qui servira de centre de recherche où l’on élaborera et mettra à l’essai des stratégies de pointe pour le développement des compétences. L’initiative est appuyée par un investissement de 225 millions $ sur quatre ans, auquel s’ajoutera un autre investissement de 75 millions $ par la suite. Le Conseil mène actuellement des consultations auprès des parties intéressées dans tout le Canada.

Les TUAC accueillent favorablement ce programme sachant qu’aucune profession que l’on exerce, que l’on soit médecin, comptable, travailleuse ou travailleur d’usine ou encore commis d’épicerie, ne pourra rester à l’abri de l’automatisation dans les années à venir. Mais s’il faut définir et non imposer le nouveau monde du travail, nous ne pouvons permettre que l’automatisation et l’intelligence artificielle deviennent des forces destructrices d’emplois et de collectivités. Nous devons donc veiller à ce que les travailleuses et travailleurs contribuent à façonner l’avenir du travail et à éclairer nos priorités pour ce qui est du développement des compétences.   

En tant que porte-parole des travailleuses et travailleurs des secteurs à croissance rapide de l’économie comme l’agro-alimentaire, qui génère un emploi sur huit au Canada, les TUAC croient que les salarié(e)s devraient participer de manière importante aux consultations concernant l’initiative des Compétences futures. Les TUAC croient également que les besoins des salarié(e)s devraient être les priorités de toute stratégie visant à reconvertir la main-d’œuvre d’aujourd’hui et à réduire au minimum le déplacement de la main-d’oeuvre dans le marché du travail.   

D’autre part, le gouvernement devrait songer sérieusement à créer des partenariats avec les organisations syndicales, les établissements scolaires et les entreprises en vue de répondre aux besoins de formation, d’éducation et d’apprentissage de l’économie future. Les TUAC Canada sont en effet un partenaire idéal pour aider au recyclage, car ils offrent déjà un  programme de formation professionnelle en ligne parmi les plus complets au pays. 

Face à l’évolution technologique accélérée en milieu de travail, il convient de féliciter le gouvernement d’avoir pris les mesures qui s’imposent pour aider les gens du Canada à se préparer pour la nouvelle économie. Mais l’initiative des Compétences futures doit accorder la priorité aux besoins des salarié(e)s et de leurs familles respectives, si l’on veut vraiment qu’elle porte fruit.