Adhésion des chauffeurs d’Uber aux TUAC Canada

 

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Des centaines de conducteurs d’Uber se joignent à un syndicat à Toronto

Radio-Canada.ca

Des chauffeurs d’Uber veulent se syndiquer

Le Journal de Montréal

Toronto – 26 juin 2019 – Dans la foulée d’une importante campagne de syndicalisation qui a permis à des centaines de chauffeuses et chauffeurs d’Uber à Toronto d’adhérer aux TUAC Canada, ces conductrices et conducteurs et leur syndicat ont donné une conférence de presse aujourd’hui à l’hôtel Sheraton Centre du centre-ville de Toronto pour faire le point sur les difficultés auxquelles font face ces salarié(e)s et expliquer les mesures correctives qu’eux-mêmes et leur syndicat cherchent à obtenir de la part de la société Uber.   

Lors de la conférence de presse, les chauffeuses et chauffeurs ont exposé toute une panoplie de problèmes qui expliquent pourquoi la conduite de véhicule de covoiturage pour Uber est un emploi de bas salaire, injuste et parfois dangereux. Par exemple, les chauffeuses et chauffeurs d’Uber n’ont ni congé de maladie ou congé annuel rémunérés, ni régime d’assurance-maladie complémentaire. Ils doivent payer à leurs frais les factures de l’essence ainsi que les coûts de réparation de leur véhicule. Ils n’ont pas non plus accès à l’indemnisation des accidents du travail s’ils se blessent au travail. Ils font souvent moins que le salaire minimum si l’on comptabilise leurs coûts de fonctionnement et les heures de travail qu’ils effectuent.

« La société Uber nous appelle des partenaires, mais nous n’avons absolument aucune voix au chapitre en ce concerne nos conditions de travail ou même la possibilité de prendre une pause pour aller à la toilette », déplore Ejaz Butt, un des chauffeurs d’Uber qui ont contribué à lancer la campagne de syndicalisation, s’adressant aux journalistes présents à la conférence de presse. « Nous savons bien que nous faisons beaucoup d’argent pour Uber, mais en retour on nous traite comme si nous n’avions aucune importance », explique Ejaz. 

D’autres chauffeuses et chauffeurs d’Uber en quête de respect et d’équité salariale ont décidé d’emboîter le pas à Ejaz Butt en choisissant les TUAC Canada comme leur porte-parole au travail.  

« Les sociétés comme Uber, qui peuvent embaucher et congédier des chauffeuses et chauffeurs et dicter entièrement les conditions de travail, devraient être tenus responsables du bien-être de leurs employé(e)s », de dire le président national des TUAC Canada, Paul Meinema. « Uber est un employeur. Les chauffeuses et chauffeurs sont des employé(e)s. La technologie n’étant qu’un outil de gestion, l’entreprise devrait donc respecter les lois du travail », conclut le chef des TUAC Canada. 

« En adhérant aux TUAC, les chauffeuses et chauffeurs s’allient désormais à quelque 250 000 salarié(e)s au Canada », déclare Pablo Godoy, coordonnateur national des initiatives visant les employeurs de l’économie de marché libre et des plateformes au sein des TUAC Canada. « Notre syndicat a plusieurs décennies d’expérience dans le domaine de la syndicalisation des travailleuses et travailleurs où ils aident les salarié(e)s à obtenir un traitement digne, respectueux, et équitable au travail, et c’est exactement ce que nous allons exiger de la société Uber », précise le confrère Godoy.   

Outre les problèmes qu’ils rencontrent en ce qui concerne les salaires, les avantages sociaux et la santé-sécurité, les chauffeuses et chauffeurs ont exprimé des craintes concernant le harcèlement de la part des clients et les systèmes de tarification injustes qui peuvent entraîner pour eux un renvoi injustifié.     

Suite à ces préoccupations, les TUAC Canada ont lancé une importante campagne de syndicalisation des chauffeuses et chauffeurs d’Uber. Le syndicat a également créé un site Web appelé Uber Drivers United, où les chauffeuses et chauffeurs peuvent entrer en contact avec notre organisation et se joindre au mouvement pour parvenir à l’équité chez Uber. Le site Web donne également des précisions sur la manière dont les client(e)s d’Uber et les citoyennes et citoyens engagés peuvent s’y prendre pour appuyer les chauffeuses et chauffeurs d’Uber dans leur campagne visant à obtenir des salaires justes, un traitement respectueux et une voix qui les représente au travail. Pour en savoir plus long sur cette campagne novatrice, il suffit de visiter le site Web des chauffeuses et chauffeurs d’Uber.