Les TUAC aident une travailleuse migrante à échapper à des conditions de travail abusives

St. Catharines (Ont.) – 10 septembre 2019 – Le syndicat des TUAC Canada a aidé une travailleuse migrante originaire du Mexique à obtenir un des premiers permis de travail ouverts accordés en Ontario, après que la travailleuse en question eut subi des mauvais traitements de la part de son employeur alors qu’elle travaillait dans une ferme dans la région de Niagara Falls.

Maria travaille au Canada depuis trois ans dans le cadre du Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS). Au début, elle travaillait dans une serre de Leamington, en Ontario. Là, elle n’avait aucun problème avec la direction, ni avec des collègues de travail.

C’est à St. Catharines où elle avait commencé à travailler dans une ferme floricole que ses problèmes ont débuté. Son superviseur s’était mis à la harceler. Il l’intimidait physiquement et la réprimandait violemment en hurlant. Pour comble de malheur, son employeur avait confisqué son passeport et refusait de régler le problème de harcèlement qu’elle subissait.

Mais les brimades que Maria recevait constamment de la part de son superviseur avaient fini par lui donner des symptômes d’anxiété et de dépression. Malgré toutes ses démarches, l’employeur n’avait rien fait pour amener le superviseur à changer de comportement, si bien qu’elle se sentait coincée dans une situation qui n’avait aucune porte de sortie.

Voilà qu’un beau jour Maria apprend, en assistant à une séance d’information qu’offraient les TUAC Canada à Leamington, que le gouvernement envisage d’octroyer des permis de travail ouverts à des travailleurs migrants victimes d’abus afin de les aider à s’en sortir. Elle a tout de suite communiqué avec notre syndicat pour obtenir de l’aide. Aujourd’hui, elle fait partie des premiers bénéficiaires de permis de travail ouvert en Ontario.

« Si nous sommes soulagés que Maria ait pu sortir de la situation d’abus où elle se trouvait, il reste beaucoup à faire pour protéger les travailleurs migrants qui sont vulnérables aux mauvais traitements », de dire le président national des TUAC Canada, Paul Meinema.  « Pour y parvenir, il faut permettre à davantage de travailleurs de résider de façon permanente au Canada. Il faut aussi permettre aux organisations syndicales comme les TUAC d’avoir des bureaux d’embauche qui peuvent placer des travailleurs chez des employeurs dignes de confiance et qui respectent la loi, et accorder le droit d’association syndicale à tous les travailleurs agricoles, y compris les travailleurs migrants », précise le leader des TUAC.

Depuis plus de trois décennies, les TUAC Canada travaillent en collaboration avec l’Alliance des travailleurs agricoles (ATA) dans le but de mener la lutte pour les droits des travailleurs migrants dans tous les secteurs. Pour en savoir plus long sur ce travail important, visitez le site Web des TUAC Canada sur les travailleurs agricoles.

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