Les TUAC 1518 demandent à la Commission des relations de travail de Colombie-Britannique de déclarer Uber et Lyft comme employeurs

Vancouver – 30 novembre 2019 – La section locale 1518 des TUAC Canada a déposé une demande auprès de la Commission des relations de travail de Colombie-Britannique pour que les conducteurs et conductrices d’Uber et de Lyft soient classé(e)s comme salarié(e)s. À l’heure actuelle, les chauffeur(e)s d’entreprises comme Uber et Lyft sont considéré(e)s comme des entrepreneur(e)s indépendant(e)s, ce qui les prive de la protection prévue par la Loi sur les normes d’emploi et du droit de se syndiquer.
« Nous avons examiné les clauses des contrats chez Lyft et Uber et, à notre avis, elles contreviennent aux lois sur le travail de Colombie-Britannique », déclare Kim Novak, présidente de la section locale 1518 des TUAC Canada. « Ces entreprises demandent aux conducteurs et conductrices de Colombie-Britannique de signer un contrat qui leur interdit de s’engager dans des actions collectives. C’est tout à fait inacceptable. Dans bien des pays ou États, les autorités se sont empressées de protéger les travailleurs et travailleuses après coup; nous voulons nous assurer qu’ils sont protégé(e)s avant le lancement de services de transport à la demande électronique. »

Des entreprises de transport comme Uber et Lyft se préparent à lancer leurs services en Colombie-Britannique d’ici quelques mois. La demande de la section locale 1518 des TUAC Canada visant à faire classer les entreprises de transport de ce genre comme employeurs a été déposée le 27 novembre.

Une campagne des TUAC Canada visant à obtenir justice pour les conducteurs et conductrices d’Uber est également en cours en Ontario. Des centaines de ces derniers sont devenus membres des TUAC Canada à Toronto. « Plutôt que de se conformer à la loi, ces compagnies de transport en font fi, ce qui est tout à fait inacceptable ici, en Colombie-Britannique, et en Ontario ainsi que dans toute autre province et dans tout territoire », déclare Pablo Godoy, directeur national des initiatives portant sur l’économie à la demande et l’économie numérique des TUAC Canada. « Les chauffeur(e)s sont des salarié(e)s qui méritent les mêmes droits et protections que l’ensemble des travailleurs et travailleuses, y compris le droit de se syndiquer et de négocier collectivement. »

La campagne de la section locale 1518 est appuyée par la Fédération des travailleurs et travailleuses de Colombie-Britannique, qui exige également que toutes les entreprises de transport de ce genre reconnaissent que les conducteurs et conductrices sont des salarié(e)s pour pouvoir se livrer à leurs activités. « Il ne fait aucun doute que le fait de considérer les conducteurs et conductrices comme des salarié(e)s constituerait un gage de sécurité accrue pour tout le monde, qu’il s’agisse du conducteur ou de la conductrice ou bien du passager ou de la passagère, car c’est aussi une question de sécurité publique », déclare la présidente Novak.

La section locale 1518 des TUAC compte 24 000 membres travaillant dans les secteurs de la santé communautaire, des services, du commerce de détail, de l’industrie et des activités professionnelles en Colombie-Britannique. Pour en apprendre plus long sur les réalisations extraordinaires de la section locale 1518 des TUAC, il suffit de visiter le site Web se trouvant à l’adresse www.ufcw1518.com.