Opposons-nous à toute thérapie de conversion

Appel à l’ensemble des militants et militantes ainsi que des allié(e)s des TUAC Canada : il est nécessaire et urgent que vous apportiez votre soutien pour aider à mettre fin à la pratique rétrograde de la thérapie de conversion, qui détruit la vie de bien des gens faisant partie des communautés LGBTABI et encourage des attitudes discriminatoires et nuisibles quant à l’orientation et à l’identité sexuelles au Canada.

Quand il s’agit de la thérapie de conversion, on veut parler de toute mesure prise par une personne, une entreprise ou une organisation donnée pour modifier, supprimer, refaire ou dévaloriser l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou l’expression de genre de quelqu’un. L’Organisation mondiale de la santé et la Société canadienne de psychologie ont toutes deux dénoncé cette pratique en la qualifiant d’injustifiable. Cependant, dans la plupart des provinces et territoires du Canada, la thérapie de conversion est toujours légale.

Comme si cette question embarrassait, il y a déjà longtemps que les divers ordres de gouvernement, c’est-à-dire l’État fédéral, les provinces, les territoires et les municipalités, discutent sans arriver à s’entendre pour savoir qui devrait légiférer là-dessus. Or, jusqu’à présent, il n’y a que quelques endroits où l’on interdise explicitement toute forme de thérapie de conversion.

La thérapie de conversion est contraire à la dignité humaine, à celle, donc, de chaque personne; c’est une atteinte aux droits qui sont inaliénables en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés. Le moment est venu de défendre les droits des membres des communautés LGBTABI et d’opposer un non catégorique à la thérapie de conversion. En signant la lettre ci-dessous, vous rejoindrez des milliers d'allié(e)s des syndicats et de la société en général. Ce faisant, on réalisera ce qui suit :

  1. Plaider pour une interdiction à l’échelon national de toute forme de thérapie de conversion.
  1. Exhorter le gouvernement fédéral à agir immédiatement et à adopter une manière de procéder consistant à faire appel à la collaboration des gouvernements de tous les ordres pour faire adopter des lois en vertu desquelles on interdise complètement les thérapies de conversion.
  1. Se joindre aux personnes qui ont été soumises à la thérapie de conversion, à l’organisation No Conversion Canada et au Fonds d’Égale Canada pour les droits de la personne tout en appuyant les recommandations formulées par d’autres experts de premier plan dans le pays, dont le Dr Kristopher Wells, pour veiller à ce que l’interdiction de la thérapie de conversion que le gouvernement décidera éventuellement ait pour effet, entre autres éléments, de faire perdre le statut d’organisme de bienfaisance à toute organisation qui favorise ou pratique la thérapie de conversion.
  1. Proclamer que le fait que l’interdiction des thérapies de conversion doit concerner toutes les mesures prises par toute personne, entreprise ou organisation visant à modifier, supprimer, refaire ou dévaloriser l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou l’expression de genre de quelqu’un. En outre, l’interdiction en question ne doit pas être limitée aux mineur(e)s, mais s’appliquer à tout le monde.