COVID-19 : la fréquence de la violence conjugale augmente

Toronto – 8 avril 2020 – Pour les personnes dont la vie de couple se caractérise malheureusement par les violences de nature physique ou d’ordre psychologique, les périodes de crise sont particulièrement néfastes.

De fait, alors que la pandémie de COVID-19 se poursuit, ce sont des moments où la tension nerveuse est forte que l’on traverse actuellement à cause de l’angoisse qu’on éprouve relativement à la santé et au risque, fort grand, de perdre l’emploi qu’on occupe. Or, il se trouve que, par malheur, chez les agresseurs, la tension nerveuse constitue un élément déclencheur.

Cette fois-ci, dans le cas de la crise de la COVID-19, la situation est unique en ce sens que, en forçant les gens à s’isoler, elle les oblige à se mettre en danger si, justement, dans le même temps, la personne avec laquelle ils forment un couple les maltraite constamment.

À l’heure actuelle, en raison de l’obligation de pratiquer la distanciation sociale, les gens ne peuvent plus aller travailler, fréquenter l’école ni rendre visite à leurs ami(e)s. Dans ces conditions, au Canada, il y a bien des personnes qui sont coincées chez elles. Ce qui, donc, est vraiment malheureux dans un concours de circonstances pareil, c’est qu’un individu qui est porté à commettre des violences envers la personne formant un couple avec lui puisse profiter de la présente période de crise en en faisant un prétexte pour régenter son alimentation et l’usage qu’elle fait de son argent, ce qui peut aller jusqu’à la confiscation de la carte de crédit ou jusqu’à la privation de nourriture.

Heureusement, dans tout le pays, on fait tout ce qu’on peut afin que les refuges pour femmes et les maisons de transition demeurent ouverts pour continuer à y accueillir les personnes qui fuient la violence conjugale, et ce, malgré les complications entraînées par la présente crise de santé publique. D’ailleurs, tant à l’échelon fédéral qu’au niveau provincial, l’État vient également d’annoncer le versement de nouvelles subventions visant à assurer le maintien de ces services essentiels pendant la période de crise actuelle.

Quant à toute personne qui s’inquiéterait pour quelqu’un parmi ses collègues ou bien ses compagnes et ses compagnons de travail, parmi ses ami(e)s ou parmi les gens de sa famille en craignant que cette autre personne ne soit victime de mauvais traitements dans sa vie de couple, elle pourrait s’y prendre en faisant ce qui suit :

Toute personne qui, à l’échelle locale, voudrait apporter sa contribution en ce sens pourrait s’y prendre en faisant des dons aux refuges locaux afin que les responsables de ceux-ci puissent continuer à y offrir des services pendant la présente période de crise. D’ailleurs, afin de savoir en quoi elle pourrait ainsi se rendre utile, la personne en question est priée de communiquer avec l’organisation qui, dans sa ville, son quartier, sa localité ou sa région, se charge de cette œuvre.

Si l’on a besoin d’aide immédiatement, il s’agit de communiquer avec l’organisation Hébergementfemmes, qui fournit des informations et peut faciliter la recherche d’un refuge dans la ville, le quartier, la localité ou la région où l’on se trouve. Dans la plupart des provinces et territoires, des lignes téléphoniques servant en cas de crise ou de détresse sont mises à la disposition de toute personne qui en aurait besoin et, en faisant le 211, on peut apprendre quelles sont les sources de soutien qui s’offrent à soi à bien des endroits. Pour obtenir de plus amples renseignements là-dessus, il suffira de se rendre à la page du site Web du Congrès du travail du Canada dont le texte a pour titre Nous ne sommes pas tous en sécurité à la maison : la violence conjugale en temps de pandémie.

Les TUAC Canada, qui constituent l’organisation syndicale la plus influente du pays, sont parfaitement déterminés à veiller à ce que, un jour, les hommes et les femmes arrivent tout à fait à égalité et à mettre un terme à la violence conjugale dans le pays. Pour en savoir plus long sur l’œuvre des TUAC Canada qui consiste à chercher à faire cesser toute violence à l’égard des femmes et à venir en aide à toutes celles qui en ont été ou en sont victimes, il suffit de consulter la section du site Web du syndicat qui est consacrée à la condition féminine et à l’égalité des sexes.