Les TUAC 175 demandent au gouvernement de l’Ontario de revoir les projets de retour à l’école
Le syndicat des chauffeur(e)s d’autobus et des surveillant(e)s du nord de l’Ontario demande à toutes les parties de revoir leurs projets
Mississauga (Ont.) – 4 septembre 2020 – Dans tout l’Ontario, les compagnies d’autobus scolaires se sont efforcées d’établir des projets qui respectent le cadre mis en place par le gouvernement conservateur de Doug Ford et les accords de réouverture des commissions scolaires locales, tout en gardant comme priorité absolue la santé et la sécurité des élèves, des chauffeur(euse)s et des surveillant(e)s. La section locale 175 des TUAC représente plus de 330 chauffeur(euse)s d’autobus scolaires et surveillant(e)s dans le nord de l’Ontario, chez Leuschen Bus Lines à Timmins et First Student Bus Lines à Sault-Sainte-Marie et à Kenora.
Dans le cadre du programme du gouvernement Ford, les autobus scolaires devraient être au maximum de leur capacité, avec jusqu’à 72 enfants, en plus du ou de la chauffeur(e), et effectueront chaque jour plus de déplacements par itinéraire que ce n’était le cas auparavant. En outre, de nombreuses autres préoccupations, allant des protocoles de port de masque à l’éloignement physique, n’ont pas été prises en compte par le projet inadéquat de Ford.
« Nos membres sont inquiet(ète)s », déclare Shawn Haggerty, président de la section locale 175 des TUAC. « La sécurité de chaque enfant et de chaque travailleur(euse) dans les autobus scolaires en Ontario est en jeu et les projets présentés jusqu’à présent semblent aller à l’encontre des recommandations des agences de santé publique. »
La section locale 175 des TUAC demande donc au gouvernement et aux employeurs concernés de se pencher à nouveau sur les projets de retour à l’école. Lorsqu’il s’agit de transporter les enfants en autobus vers et depuis l’école tous les jours, il doit y avoir des limites au nombre d’élèves qui peuvent prendre un autobus en même temps en toute sécurité, tout en gardant une distance physique. Il doit y avoir des protocoles pour l’utilisation de masques dans les autobus, et des mesures pour garantir que les chauffeur(euse)s d’autobus et les surveillant(e)s ont accès aux ressources nécessaires. Le projet doit également prévoir un financement durable pour répondre à la nécessité d’engager davantage de chauffeur(euse)s afin de permettre l’utilisation d’un plus grand nombre d’autobus sur un plus grand nombre de lignes.
Linda Lefebvre est membre de la section locale 175 des TUAC et travaille comme surveillante d’autobus scolaire à Timmins. « J’aime mon travail et les enfants », déclare Linda. « Je m’inquiète de la façon dont nous allons tous et toutes être en sécurité. Il peut y avoir plus de 70 enfants dans un autobus en même temps, les un(e)s contre les autres. Si nous sommes censé(e)s garder une distance sociale pour rester en sécurité, comment peut-on être aussi proche deux fois par jour, cinq fois par semaine? »
Un certain nombre de lieux de travail, tels que les installations de fabrication et de transformation de la viande, ainsi que des établissements, tels que les maisons de soins de longue durée, sont devenus des sources d’épidémies de coronavirus en raison de la proximité des personnes. Le fait que de nombreux(euses) chauffeur(euse)s d’autobus scolaires sont des personnes âgées qui ont pris leur emploi plus tard dans la vie est également préoccupant. En effet, la communauté médicale a toujours affirmé que les personnes âgées sont plus à risque de contracter la COVID‑19 que les autres.
« J’ai l’impression que le projet du gouvernement n’a pas été entièrement réfléchi », déclare Don Siegwart, membre de la section locale 175 des TUAC et chauffeur à Sault-Sainte-Marie. « L’employeur fait des pieds et des mains pour mettre au point le projet, alors qu’il ne lui reste que peu de temps, sur la base des conseils en constante évolution du gouvernement. J’ai l’impression qu’on aurait pu faire plus pour assurer un maximum de sécurité, par exemple en réduisant la taille des classes et en limitant le nombre d’autobus. »
« Nos membres qui conduisent et surveillent les autobus scolaires aiment leur travail, et ils et elles se soucient profondément de la santé et du bien-être de chaque élève dont ils et elles s’occupent », ajoute M. Haggerty. « Cette situation est frustrante pour toutes les personnes concernées et elle aurait pu être évitée si le gouvernement avait pris ses responsabilités au sérieux. Le premier ministre Ford a eu amplement le temps de trouver des solutions pour assurer la sécurité de nos enfants et de nos travailleur(euse)s, et il a échoué. J’invite Doug Ford à prendre le temps qu’il reste avant la rentrée scolaire et à faire preuve d’un véritable leadership. Nos travailleur(euse)s et nos enfants méritent mieux. »
Les sections locales 175 et 633 des TUAC Canada représentent plus de 70 000 Ontarien(ne)s qui travaillent dur dans presque tous les secteurs de l’économie et dans toute la province. Pour en savoir plus sur les sections locales 175 et 633 des TUAC, consultez leur site Internet.