Blogue politique : Le conservatisme d’O’Toole ne gagne pas la faveur des travailleur(euse)s

Ottawa – 21 janvier 2021 – Après avoir remporté la direction du Parti conservateur du Canada, Erin O’Toole a tenté de présenter sa conception du conservatisme sous un jour plus doux et plus aimable. Il a même fait un discours lors de la Fête du travail en 2020 en essayant de se présenter, ainsi que le Parti conservateur du Canada, comme des amis des travailleurs et des travailleuses. Mais selon les derniers sondages, il n’a pas réussi à s’imposer, car son taux d’approbation continue de chuter parmi les électeur(trice)s de la classe ouvrière.

C’est le résultat de l’incapacité de son parti à prendre ses distances avec les éléments extrémistes du mouvement conservateur actuel, tout en négligeant, lors de cette pandémie, de prendre les décisions difficiles qui privilégient les personnes.

Le fait est que M. O’Toole n’est pas un ami des travailleur(euse)s, pas plus que le Parti conservateur du Canada. Ce ne sont que des vestiges de l’ère Harper et ils restent attachés à ce style de croisade antisyndicale.
N’oublions pas que M. O’Toole a voté pour des projets de loi anti-travailleur(euse)s, tels que C‑525 et C‑377. Il a ainsi contribué au retour forcé au travail des postier(ère)s mis(es) en lock‑out par Postes Canada et a même soutenu Air Canada lorsqu’elle a refusé le droit de grève aux travailleur(euse)s.

On n’est pas loin des premiers ministres conservateurs d’aujourd’hui qui ont attaqué les droits des travailleur(euse)s comme Jason Kenney en Alberta et Doug Ford en Ontario. Malgré les effets économiques dévastateurs de la pandémie, ils ont refusé de mettre en place des congés de maladie payés et de faire les investissements nécessaires pour protéger les personnes âgées vivant dans des établissements de soins de longue durée.

Pendant ce temps, M. O’Toole a essayé de se présenter comme un conservateur plus gentil et plus doux, mais ses actions, et celles de ses collègues conservateurs, révèlent un mouvement qui est prêt à engager les tenants de la suprématie blanche, acceptant tout récemment des dons de groupes d’extrême droite.

En utilisant un langage comme celui du président américain disgracié Donald Trump, les Conservateurs ont essayé de récolter des fonds en prétendant de manière irresponsable que les élections avaient été truquées. De plus, le slogan de M. O’Toole, « Take Back Canada » (réapproprions-nous le Canada), est en fait une vieille rengaine de l’appel « Make America Great Again » (rendre sa grandeur à l’Amérique), aujourd’hui disparu.

Pouvez-vous imaginer élire Donald Trump et penser que les choses vont bien se terminer? Remplacez maintenant Kenney, Ford ou O’Toole dans cette phrase et nous savons, grâce aux actions passées et présentes, que les choses ne se termineront pas bien pour les travailleur(euse)s canadien(ne)s.