Manifestation des TUAC et de l’organisation Unite the Union contre le gouvernement de l’Ontario relativement aux droits des travailleuses et des travailleurs

Toronto – 12 juillet 2013 – Alors que des activités de protestation se déroulaient déjà dans toute la ville depuis le début de la semaine, les TUAC et l’organisation Unite the Union (« unité de l’union ») ainsi que des alliées et des alliés du mouvement progressiste ont manifesté, le vendredi 12 juillet, contre le gouvernement de l’Ontario. En effet, toujours afin de dénoncer sur la scène internationale l’attitude de la société Ferrovial, qui bafoue les droits des travailleuses et des travailleurs, les manifestantes et les manifestants se sont rassemblés devant les bureaux du ministère de l’Infrastructure se trouvant dans le centre de Toronto.

À ce moment-là, les militantes et les militants parlaient aux passantes et aux passants en les renseignant sur les relations du gouvernement de l’Ontario avec la société Ferrovial. Selon ce que les témoignages portent à croire, ce groupe européen aurait mis à l’index l’un de ses employés parce qu’il avait soulevé des inquiétudes en ce qui avait trait à la santé et à la sécurité au travail.

(Les lectrices et les lecteurs désirant tout savoir sur les rapports entre la société Ferrovial et la province de l’Ontario n’auront qu’à cliquer ici.)

La veille de cette manifestation, les militantes et les militants s’étaient également massés devant le siège de la puissante société de génie SNC-Lavalin en raison de sa participation au projet du prolongement de l’autoroute à péage électronique 407, qu’elle exécute en collaboration avec la Ferrovial.   

« Actuellement, les deux maîtres d’œuvre de ce projet, c’est-à-dire les sociétés Ferrovial et SNC-Lavalin, se trouvent impliqués dans des scandales de corruption, mais nous estimons que les allégations d’après lesquelles la Ferrovial se serait livrée à la ‹ mise à l’index › de travailleuses et de travailleurs (en vue d’empêcher les syndicalistes qui font état de manquements en matière de santé et de sécurité au travail de trouver un autre emploi) sont encore pires que la corruption en question », affirme Erkan Ersoy, grand recruteur syndical de l’organisation Unite the Union.

D’ailleurs, ce dernier ajoute : « En mettant à l’index des travailleuses et des travailleurs de la construction au Royaume-Uni, elle en a condamné plusieurs à la pauvreté, a provoqué l’éclatement de familles et a causé une énorme tension mentale chez bien des gens. Ce qui arrive aux syndicalistes britanniques pourrait également arriver à celles et à ceux du Canada car, dans ce pays-ci, la société Ferrovial agit aussi à titre d’actionnaire principal de l’autoroute à péage électronique 407 et d’entrepreneur principal dans le projet de son prolongement aux côtés de la SNC-Lavalin. »

M. Ersoy dit encore : « Nous demandons à la population, aux alliées et aux alliés du mouvement syndical ainsi qu’aux militantes et aux militants de la justice sociale de l’Ontario d’exiger que l’État, soit leur gouvernement provincial, s’abstienne d’adjuger tout nouveau contrat à la société Ferrovial tant qu’elle ne se sera pas expliquée quant aux allégations de mise à l’index qu’on a soulevées contre elle et qu’elle ne reconnaîtra pas les droits fondamentaux de la personne et ceux des travailleuses et des travailleurs, dont celui d’exprimer leurs préoccupations relativement à des questions de santé et de sécurité au travail sans qu’on n’use ensuite de représailles contre eux. »

(Pour en apprendre plus long sur cette importante campagne internationale ayant pour objet les droits des travailleuses et des travailleurs et savoir ce en quoi on peut contribuer à faire changer les choses, il suffira de cliquer ici.)