Le remaniement ministériel de Harper ne change rien pour les membres des TUAC et leurs familles

Ottawa – 18 juillet 2013 – Le chef des conservateurs Stephen Harper a cru qu’un remaniement de son gouvernement détournerait l’attention de la saga du scandale du Sénat. Il pense que les membres des TUAC Canada et leurs familles oublieront tout le reste et qu’ils s’émerveilleront devant son nouveau cabinet rajeuni au sein duquel il a accru la présence féminine.

Cependant, il a vite été rappelé à la réalité. Les nouvelles informations qui surgissent presque quotidiennement quant à la façon dont Harper a trompé les Canadiens et Canadiennes sur ce qu’il savait relativement au remboursement secret du sénateur Duffy et la fuite de courriels au sujet de sa liste de fonctionnaires ennemis, ont rapidement évaporé tout sentiment de satisfaction qu’il ait pu éprouver en lien avec son nouveau cabinet.

Néanmoins, examinons son nouveau cabinet et voyons si les choses ont réellement changé :

  1. Tout compte fait, les ministres les plus importants, tels le ministre des Finances et le ministre des Affaires étrangères, sont demeurés en place.
  2. Oui, il a effectivement ajouté quelques femmes mais celles-ci constituent toujours moins du tiers des membres du Cabinet et les nouvelles recrues ont été nommées selon leur capacité de réitérer les points clés que Harper désire faire valoir.
  3. Le nouveau cabinet de Harper a égalé le record du cabinet le plus nombreux de l’histoire du Canada, ce qui en fait aussi le plus coûteux.
  4. Il a nommé 13 ministres d’État – un nombre fortement gonflé qui n’est aucunement justifié par leurs responsabilités.
  5. Il a nommé Pierre Poilievre, l’un de ses chiens d’attaque les plus hargneux, comme ministre d’État à la réforme démocratique : un poste nécessitant une personne conciliante qui peut traiter avec d’autres partis.

Or, il y a effectivement eu quelques changements. Le Cabinet est plus nombreux et, au moment Harper sabre dans les services publics et réduit le budget, son cabinet entraînera désormais de plus fortes dépenses. Les nouveaux ministres sont prisés pour s’en tenir strictement à leurs notes d’allocution et défendre le bilan gouvernemental, et le chien de chasse le plus partisan, Pierre Poilievre, a été récompensé. S’agit-il de changements? Peut-être. Mais des changements positifs? Cela est fort douteux.