Le scandale au Sénat poursuit Stephen Harper

Ottawa – 31 octobre 2013 – En ce moment, le chef des conservateurs, Stephen Harper, ne peut qu’avoir hâte de s’envoler pour Calgary en vue de se soustraire à la fosse aux lions dans laquelle il est actuellement plongé sur la Colline du Parlement. C’est que, depuis un certain temps, chaque journée qui passe apporte son lot de révélations sur le premier ministre fédéral et sur son implication dans le scandale au Sénat, dont les éléments principaux sont des gens qui s’appellent respectivement Duffy, Wallin et Brazeau.

Pendant le congrès du Parti conservateur du Canada, qui se tiendra à Calgary au cours de la fin de semaine, il sera loisible au grand manitou Harper de continuer à s’en prendre aux travailleuses et aux travailleurs ainsi qu’à leurs syndicats tout en favorisant l’adoption de résolutions rétrogrades qui seront nuisibles au mouvement syndical. Cependant, ce ne sont pas les travaux qu’on aura effectués à cette occasion qui feront oublier à la population canadienne les scandales et la mauvaise foi qui ne cessent de caractériser Stephen Harper et son gouvernement.

Certes, en fait de situations et de questions compromettantes pour l’actuel gouvernement conservateur, on a en vu d’autres : les appels robotisés, les activités ayant valu à l’ancien secrétaire parlementaire de Stephen Harper des accusations de dépenses excessives en vertu de la Loi électorale du Canada, les faux renseignements qu’on a donnés aux Canadiennes et aux Canadiens sur les coûts des F-35, les prorogations à répétition. Or, il se peut que le scandale du « Duffygate » marque le début de la fin du régime politique du premier ministre Harper, qui carbure à l’arrogance, au commandement à la baguette, à la duperie et au manque de respect de la démocratie et qui, en définitive, ne mérite plus de gouverner.

Non seulement ce gouvernement a déjà trompé la population du Canada relativement à l’état de l’économie du pays, mais, de plus, en apprenant à quel point la corruption est généralisée au sein du Cabinet du Premier ministre, dans son entourage et chez son gouvernement, les Canadiennes et les Canadiens s’aperçoivent que le gouvernement en question est tout à fait dépourvu de moralité et de tout sens de l’éthique. Stephen Harper peut bien dire ce qui l’arrange à ses « fidèles partisanes et partisans » au congrès des conservateurs, mais ce n’est pas ainsi qu’il va réussir à étouffer tout ce qui fait voir que son régime politique est corrompu jusqu’à la moelle.  

Le premier ministre Harper est à la croisée des chemins : il n’a plus d’autre choix que de déclencher de nouvelles élections, ce qui donnera aux citoyennes et aux citoyens du Canada la possibilité de choisir la personne qui, à leur avis, soit la mieux placée pour diriger leur pays.