L’organisation SAME fait inscrire la campagne « Halte à l’exclusion de travailleurs migrants » à l’ordre du jour du congrès national de Metropolis

Gatineau (Québec) – 20 mars 2014 – En guise de digne conclusion, au bout de deux semaines d’ateliers ayant réuni des milliers d’étudiantes et étudiants partout en Ontario, l’organisation des étudiantes et étudiants qui s’opposent à l’exploitation des travailleurs migrants (SAME) s’est présentée au congrès de Metropolis à Gatineau, au Québec, en vue de réaliser une autre action d’éclat pour mettre un terme à la situation ingrate dans laquelle se trouvent les travailleurs migrants.

Chaque année, le congrès national de Metropolis rassemble des décideuses et des décideurs ainsi que des universitaires et des organisations communautaires de partout au Canada, dont la tâche est alors de traiter de questions relatives au peuplement et à l’immigration. Or, cette fois-ci, il y avait un point capital qui ne figurait pas à l’ordre du jour de la conférence, c’est-à-dire la mise à l’index de travailleurs migrants qui exercent le droit de se syndiquer au Canada. Récemment, auprès de la commission des relations de travail de la Colombie-Britannique (en anglais, BC Labour Relations Board), on a présenté des preuves comme quoi il était évident que le gouvernement mexicain ainsi que les représentantes et les représentants du consulat du Mexique à Vancouver avaient décidé d’interdire à certains travailleurs migrants de ce pays de revenir au Canada en raison de soupçons donnant à penser que ces derniers voulaient favoriser l’atteinte des objectifs de la section locale 1518 des TUAC Canada dans leur lieu de travail, en Colombie-Britannique. Quant au gouvernement de Stephen Harper, il ferme toujours les yeux sur l’objet des accusations graves que la section locale du syndicat a portées dans cette affaire.

Comme toujours, l’organisation SAME a saisi l’occasion pour sensibiliser les gens au sort injuste des travailleurs migrants en entrant dans la salle où se tenait le congrès pour distribuer aux personnes présentes des tracts enjoignant les autorités intéressées de (faire) cesser l’exclusion de travailleurs migrants. Pour être en mesure de réussir ce coup, des bénévoles de l’organisation SAME qui font leurs études à l’Université Carleton à Ottawa, des militantes et des militants tout comme des membres des TUAC Canada ont agi de concert. Précisément, la campagne ayant pour titre Halte à l’exclusion de travailleurs migrants consiste à exhorter celles et ceux qui la soutiennent à écrire au président du Mexique, Enrique Peña Nieto, afin qu’on ne commette plus ce crime.

« Quand il y a des gens qui se réunissent pour discuter de questions relevant de l’immigration, il est de leur devoir de traiter également du droit des travailleurs migrants à se syndiquer au Canada sans qu’on use ensuite de représailles contre eux. Si nous sommes là, c’est pour veiller à ce que les milliers de travailleurs migrants qui viennent dans ce pays se fassent entendre tant et si bien qu’on n’aura d’autre choix que de les écouter », explique Pablo Godoy, coordonnateur chez l’organisation SAME.

Ce qui a eu lieu à Gatineau ce jour-là s’inscrit dans la tournée de l’organisation SAME de 2014, qui, pendant le Mois de la sensibilisation au sort des travailleurs migrants, comportait des dizaines de campagnes dans les médias sociaux, d’ateliers, de rassemblements et de discours. Les personnes qui désirent suivre la tournée en question et y prendre part n’auront qu’à se rendre à la page en Facebook qui se trouve à l’adresse https://www.facebook.com/samegroup?ref=stream (page Web en anglais seulement), à s’abonner au compte en Twitter de l’organisation des étudiantes et étudiants qui sont contre l’exploitation des travailleurs migrants (situé à l’adresse https://twitter.com/TheSameGrouP) ou, pour obtenir de plus amples renseignements à ce sujet, à communiquer avec l’organisation SAME en écrivant à l’adresse [email protected]