Le verdict de culpabilité pour pratiques d’exclusion secoue l’Assemblée législative en Colombie-Britannique

Victoria (C.-B.) – 31 mars 2014 – Le verdict de culpabilité rendu par la commission des relations de travail de la Colombie-Britannique contre le Mexique pour pratiques d’exclusion à l’endroit de travailleurs migrants mexicains œuvrant en Colombie-Britannique qui sont soupçonnés d’être pro-syndicat a secoué l’Assemblée législative de la Colombie-Britannique la semaine dernière, l’opposition ayant demandé à la première ministre libérale Christy Clarke d’intervenir auprès du gouvernement du Mexique pour faire cesser les pratiques d’exclusion.   

« La commission des relations de travail de la Colombie-Britannique a reconnu le gouvernement du Mexique coupable de pratiques d’exclusion en mettant sur une liste noire des travailleurs saisonniers mexicains afin de les empêcher de revenir au Canada parce qu’ils sont soupçonnés d’être des sympathisants syndicaux », a expliqué le chef de l’opposition néo-démocrate Adrian Dix lors de la période de questions le 26 mars.  

« Puisqu’il est question ici de pratiques d’exclusion envers des travailleurs qui revendiquent leurs droits fondamentaux en tant que salariés et vu la décision rendue par la commission des relations du travail de la Colombie-Britannique, la première ministre prendra-t-elle les mesures qui s’imposent pour faire en sorte que les travailleurs qui se trouvent dans cette situation jouissent des mêmes droits que tous les autres travailleurs et travailleuses en Colombie-Britannique? Passera-t-elle à l’action? Se joindra-t-elle à moi, par exemple, pour dénoncer cette pratique totalement inacceptable en envoyant une lettre commune au consulat du Mexique?"

« De ce côté-ci de la Chambre, nous croyons fermement qu’en Colombie-Britannique tous les travailleurs et travailleuses ont indistinctement le droit d’être protégés », a répondu la première ministre en ajoutant : « Tous les travailleurs et travailleuses méritent de savoir que la loi est là pour les protéger. C’est une chose en laquelle nous croyons et que nous appuyons. Ces règles existent de part et d’autre pour protéger les gens peu importe d’où ils viennent. »

Quant à l’invitation qui lui a été faite d’envoyer une lettre au gouvernement du Mexique, la première ministre a refusé de s’y engager et se débattait à répondre sans donner de précisions. « Nous avons des obligations à remplir. Nous avons l’intention de les remplir. Nous voulons nous assurer que les droits de tous les travailleurs et travailleuses de notre province sont respectés comme ils devraient l’être, qu’ils aient un statut de travailleur temporaire ou permanent. »   

Les accusations pour pratiques d’exclusion ont été portées à la commission des relations de travail de la Colombie-Britannique par la section locale 1518 des TUAC Canada, qui représente les membres travaillant chez Sidhu and Sons Nursery Ltd., une pépinière située dans la vallée du bas Fraser. La commission a rendu son verdict sur les accusations de pratiques d’exclusion le 20 mars 2014.